Sanctions américaines contre un réseau turc impliqué dans le blanchiment d’argent de la Force Al Qods
Les États-Unis ont imposé des sanctions à l’éminent homme d’affaires turc Sidqi Ayan et à son réseau d’entreprises, l’accusant de faciliter la vente de pétrole et le blanchiment d’argent au profit du Corps Al Qods de la Garde révolutionnaire iranienne, alors que les efforts occidentaux pour isoler l’Iran s’intensifient et que les sanctions sont renforcées.
Les agissements de l’Amérique se déroulent également à un moment où les relations entre les États-Unis et la Turquie sont tendues par une série de questions – dont les désaccords au sujet de l’approche politique de la Syrie, ou encore l’achat par Ankara d’un système de défense aérienne russe.
Dans une déclaration, le Département du Trésor a déclaré que les sociétés Ayan avaient conclu des contrats internationaux de vente de pétrole iranien, avaient effectué des expéditions, avaient contribué au blanchiment des revenus et avaient dissimulé la source de pétrole iranienne au profit du Corps de Jérusalem.
Selon le communiqué, « Ayan a conclu des contrats commerciaux pour vendre du pétrole iranien à des centaines de millions de dollars à des acheteurs » en Chine et en Europe. Il a ajouté que l’homme d’affaires turc avait par la suite transféré ces revenus au Corps de Jérusalem.
Les sanctions visent également le fils d’Ayan, Bahaeddin Ayan, son partenaire Kassem Öztas et d’autres ressortissants turcs liés au réseau d’entreprises, ainsi que 26 sociétés, dont le groupe de holdings ASP basé à Gibraltar et Safina.
En réponse, mon ami Ian a déclaré : « Nous défendrons nos droits juridiques à l’égard de tous ».
Il a participé à deux activités commerciales avec l’Iran. Les deux activités sont le commerce de pétrole et de produits pétroliers, qui a pris fin par les sanctions en 2010, et la vente d’électricité de l’Iran à la Turquie entre 2009 et 2015, qui s’est retirée en raison de problèmes de remboursement.
« Je n’ai jamais travaillé avec personne d’autre que les institutions officielles iraniennes à aucun moment de ma vie », a-t-il déclaré.
Les mesures prises par le Département du Trésor ont pour effet de geler tous les avoirs des États-Unis des personnes visées et d’empêcher les Américains dans leur ensemble d’entrer en relation avec elles. Les personnes qui participent à certaines transactions peuvent également être passibles de sanctions.
Washington continue d’imposer des sanctions de grande envergure à l’Iran et cherche des moyens de renforcer les pressions, alors que les efforts pour ressusciter l’accord nucléaire de 2015 avec Téhéran sont au point mort.
Le président américain Joe Biden a cherché à négocier pour que l’Iran revienne à un accord nucléaire après le retrait de l’ancien président Donald Trump en 2018.
Sous Trump et dans le cadre du renforcement des sanctions contre l’Iran et de la recherche de pétrole pour en réduire la production, le département américain de la Justice a inculpé en 2019 la banque turc Halk de connivence les sanctions, le recel et le blanchiment d’argent.
Le ministère a déclaré qu’entre 2012 et 2016, la banque avait conspiré pour contourner les sanctions américaines contre le régime iranien en permettant à Téhéran d’accéder à des milliards de dollars d’argent et en trompant les censeurs américains sur ces opérations.
Les rapports américains ont aussi révélé que le président turc Recep Tayyip Erdoğan aide l’Iran à esquiver ses responsabilités en lui apportant un soutien financier, atténuant ainsi l’impact des sanctions.
Malgré les efforts américains pour renforcer les sanctions, l’Iran poursuit sa politique d’esquive de ses obligations nucléaires, de soutien aux milices dans la région et de vente de tracts et d’armes à l’armée russe dans le cadre de la guerre qu’elle mène contre l’Ukraine.
Les États-Unis classent les Gardiens de la Révolution et le Groupe Al Qods parmi les organisations terroristes en raison de leur implication dans un certain nombre de places dans la région et de leur soutien aux milices, tandis que l’Iran demande à l’administration de Biden de revenir sur ce projet afin de continuer à signer tout accord sur le dossier nucléaire.