Saisie d’équipements de sabotage et d’explosifs… Les réseaux de contrebande houthis s’effondrent

Après l’accalmie des frappes américaines qui avaient affaibli les Houthis, l’Iran a repris ses opérations de contrebande d’équipements militaires vers les milices, dans une tentative de compenser les pertes subies dans leurs stocks d’armement.

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Les deux cargaisons d’armes récemment interceptées par les autorités yéménites grâce à la Résistance nationale révèlent que l’Iran demeure une source majeure d’armement pour les Houthis, en défi flagrant des résolutions de l’ONU interdisant la fourniture d’armes à ces milices.

Téhéran a longtemps recouru à des réseaux de contrebande complexes pour dissimuler son implication, mais les saisies répétées mettent en lumière la persistance de son soutien logistique à ses alliés, selon des observateurs, dans le but de « remplacer l’arsenal perdu récemment à cause des frappes américaines ».

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Frappes successives

La Résistance nationale a annoncé samedi dernier avoir saisi « 3 millions de détonateurs, 3600 km de fils conducteurs, et 64 appareils de communication satellitaire lors de deux opérations distinctes en mer Rouge ».

Ces détonateurs sont utilisés pour fabriquer divers types de dispositifs explosifs, de bateaux piégés, de drones kamikazes, ainsi que dans des champs de mines activés par batteries ou télécommandes, et pour détruire des maisons, ponts, routes et installations vitales.

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Les fils conducteurs, quant à eux, servent à connecter les charges explosives dans des maisons, champs minés, embuscades, et relier les détonateurs aux charges. Selon la Résistance nationale, « la quantité saisie suffit à piéger une surface de 46 km², soit deux fois la superficie de la ville d’Al-Hodeïda ».

Depuis le début de l’année, les Houthis ont subi huit frappes majeures menées par la Résistance nationale, les douanes yéménites et les forces conjointes.

Le 4 mai, les forces conjointes (Al-Amaliqa, Deraa Al-Watan, Al-Hizam Al-Amni) ont intercepté une cargaison de munitions et de missiles portatifs sur les côtes de Ras Al-Arah à Lahij (sud), près du détroit de Bab Al-Mandab, avant qu’elle n’atteigne les Houthis.

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Le 28 avril, une autre cargaison de munitions a été saisie à Ras Al-Arah, toujours en direction des Houthis.

Le 24 mars, les douanes ont intercepté 800 hélices de drones de fabrication chinoise (société GEFMAN) au poste frontalier de Sarfeet, gouvernorat d’Al-Mahra (est).

Le 14 mars, cinq dispositifs de commande de drones ont été saisis à Al-Mahra. Quatre jours auparavant, six appareils de communication militaire avaient déjà été interceptés au même point de passage.

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En février, une saisie majeure a permis d’intercepter des armes sophistiquées, dont des corps de missiles de croisière et des moteurs à réaction, destinés aux Houthis via le port d’Al-Salif à Al-Hodeïda, en provenance d’Iran.

En janvier, deux saisies ont eu lieu dans la zone franche : la première incluait 180 moteurs servo utilisés pour les ailes de drones et les robots, et 1760 pièces électroniques ; la seconde, 62 radios portables dissimulées dans une cargaison d’ustensiles de cuisine, à destination des Houthis dans le nord du Yémen.

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Démantèlement des réseaux de contrebande

Ces saisies freinent considérablement les capacités des milices et s’inscrivent dans une stratégie globale de lutte contre le trafic d’armes illégal.

Selon les experts, elles exposent les réseaux secrets houthis et iraniens, et permettent de mieux comprendre les itinéraires utilisés, ouvrant la voie à de nouvelles mesures pour les démanteler et poursuivre les responsables, y compris ceux du Corps des Gardiens de la révolution iranienne.

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D’après le ministre yéménite de l’Information, Moammar Al-Eryani, ces saisies confirment que l’Iran continue à violer les résolutions internationales, notamment celle du Conseil de sécurité n°2216, en livrant des armes aux Houthis.

Il a affirmé que ces cargaisons illustrent l’engagement de l’Iran à renforcer militairement les Houthis, alors qu’il devrait s’impliquer dans la réduction des tensions. En réalité, Téhéran profite des négociations avec les États-Unis pour gagner du temps et reconstituer son réseau d’alliés.

Il a appelé la communauté internationale à prendre une position ferme, à renforcer le contrôle maritime, et à désigner les Houthis comme une « organisation terroriste mondiale », comme l’ont déjà fait les États-Unis et plusieurs pays, soulignant que cette milice représente une menace pour la paix et la sécurité internationales.

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