Grand Maghreb

Saied demande l’ouverture du dossier des fonds détournés à l’étranger avant l’expiration des délais


Le Président tunisien critique la lenteur de la progression de la justice et de l’administration tunisienne dans le traitement de la question des fonds détournés, soulignant que les demandes de prolongation auraient dû être soumises aux tribunaux européens bien avant seulement deux jours avant l’expiration du délai.

Le Président Saied a exhorté la nécessité de soulever de nouvelles questions contre ceux qui ont saisi les ressources du peuple tunisien après le 14 janvier 2011, afin de renforcer les efforts déployés par les autorités tunisiennes pour récupérer les fonds détournés pendant une crise économique et financière que le pays traverse. Alors que la date limite approche pour soumettre des appels devant les tribunaux européens dans des affaires liées aux fonds transférés illégalement à l’étranger, fixée pour jeudi.

La question des fonds détournés, tant sur le plan national qu’international, figure parmi les dossiers importants que le Président Saied s’est engagé à résoudre. À cette fin, un comité de réconciliation pénale a été créé, visant à conclure des accords avec des hommes d’affaires accusés de corruption, en échange du retour des fonds détournés. Le Président tunisien a estimé que ces fonds s’élèvent à des milliards, qui pourraient être utilisés pour le développement des régions marginalisées.

Saied voit ces fonds récupérés comme essentiels pour faire face à la crise économique, car la demande de la Tunisie d’environ 1,9 milliard de dollars de financement du Fonds monétaire international reste sans réponse. Lors d’une réunion avec les membres du comité de réconciliation pénale en juin, Saied a souligné que récupérer ces fonds est une bataille pour la libération nationale, affirmant que cela permettrait au pays de devenir indépendant vis-à-vis des parties extérieures.

Lors d’une réunion au Palais de Carthage, Saied a demandé au ministre des Biens de l’État et des Affaires foncières, Mohamed Raqi, et au commissaire général aux conflits de l’État, Ali Abbas, d’accélérer la soumission des demandes, accompagnées de la documentation nécessaire, pour prolonger le gel des fonds détournés à l’étranger. Cette déclaration a été publiée sur la page Facebook officielle de la présidence tunisienne.

La présidence a révélé que « la date limite pour soumettre ces demandes est à la fin du mois d’août en cours, et tout retard pourrait profiter à ceux qui ont pillé les fonds du peuple tunisien pendant des décennies ».

Saied a critiqué la lenteur de l’administration dans le dossier des fonds détournés, indiquant que « les demandes de prolongation auraient dû être soumises bien plus tôt que seulement deux jours avant l’expiration du délai ».

L’administration tunisienne fait l’objet de nombreuses critiques de la part du Président, qui a accusé certains responsables de collusion pour entraver les efforts de réforme. À un moment donné, il a appelé à vérifier l’authenticité de certains diplômes détenus par certains employés. Il a également souligné la nécessité de s’attaquer à la bureaucratie excessive.

Avant d’accéder au pouvoir, Saied a vivement critiqué l’administration pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires dans le dossier des fonds détournés, ce qui a conduit à ce que les tribunaux européens rendent des jugements en faveur de certaines personnes accusées de corruption et de trafic d’argent, proches du régime de l’ancien Président Zine El Abidine Ben Ali, dont les avoirs ont été gelés après la révolution.

Lors de la réunion au Palais de Carthage, les discussions ont porté sur « les procédures prolongées et les conditions manifestement injustes imposées par les pays et les banques détenant des fonds détournés, certains souhaitant des audiences en personne contre les accusés, bien qu’ils sachent avec certitude que ces individus se trouvent à l’étranger. »

Saied estime que la question des fonds détournés est devenue un moyen pour les pays européens et occidentaux d’exercer une pression politique sur son régime. Il soutient que les expériences passées ont montré que les populations ne reçoivent qu’une fraction de ces fonds, contredisant les droits fondamentaux de l’homme et des peuples.

Il a ajouté : « Si le peuple tunisien devait récupérer ces fonds, qui lui reviennent légitimement et qui s’élèvent à des milliards de comptes bancaires, de biens immobiliers et de biens meubles, le pays ne serait pas confronté à cette crise financière. Leur argent est avec eux, et ils veulent prêter aux Tunisiens selon leurs propres conditions. »

La réunion a souligné la nécessité d’associer les efforts diplomatiques à l’action judiciaire. Saied a insisté sur la nécessité de présenter ces questions dans le cadre d’organisations internationales et régionales, afin d’unifier les positions des pays touchés par le pillage de leurs richesses nationales.

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