Moyen-Orient

Réunion du mécanisme au Liban : confirmation du soutien à l’armée et ancrage d’une paix durable


Les membres de la commission technique militaire pour le Liban, dite du « mécanisme », ont tenu vendredi à Naqoura leur quinzième réunion, afin de poursuivre les efforts visant à soutenir la stabilité et à parvenir à un cessez-le-feu permanent avec Israël.

La commission du mécanisme est définie comme un cadre réunissant le Liban, Israël et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), sous parrainage américain et français, dans le but de surveiller la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités.

Selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis au Liban, « les participants militaires ont présenté les dernières évolutions opérationnelles et se sont concentrés sur le renforcement de la coopération militaire entre les deux parties, en identifiant des moyens d’accroître la coordination ».

Les participants ont unanimement souligné que « le renforcement des capacités de l’armée libanaise, garante de la sécurité dans le secteur au sud du Litani, constitue un élément essentiel du succès ».

Parallèlement, les participants civils ont mis l’accent sur « la création des conditions nécessaires au retour sécurisé des habitants dans leurs foyers, l’accélération des efforts de reconstruction et le traitement des priorités économiques ».

Ils ont également affirmé que « des progrès politiques et économiques durables sont indispensables pour consolider les acquis sécuritaires et ancrer une paix pérenne », selon le communiqué.

Les participants ont réaffirmé que « les avancées sur les plans sécuritaire et politique demeurent complémentaires et indispensables pour garantir la stabilité et la prospérité à long terme des deux parties », se disant dans l’attente de la prochaine série de réunions périodiques prévue en 2026.

Plus tôt, le quotidien israélien Yedioth Ahronoth avait indiqué qu’« il est prévu que la commission de surveillance du cessez-le-feu au Liban tienne sa quinzième réunion à Naqoura, dans le sud du Liban ».

Le journal a précisé que la réunion se tiendrait en présence du vice-conseiller à la sécurité nationale israélien, Yossi Draznin.

Il a ajouté que le Liban serait représenté par l’ancien ambassadeur des États-Unis et avocat, Simon Karam, tandis que l’émissaire américaine pour la région, Morgan Ortagus, représenterait la partie américaine.

La commission s’était réunie plus tôt ce mois-ci pour la première fois avec la participation de responsables politiques israéliens et libanais.

À l’époque, Israël avait considéré la tenue de cette réunion comme une évolution importante vers une nouvelle trajectoire dans les relations avec le Liban.

Malgré la tenue de la réunion, Israël a poursuivi ses attaques contre des sites et des éléments qu’il affirme appartenir au Hezbollah au Liban.

Le délai fixé par Israël à l’armée libanaise pour désarmer le Hezbollah au sud du fleuve Litani arrive à expiration à la fin du mois en cours.

Les États-Unis œuvrent à apaiser les tensions entre les deux pays.

La réunion précédente constituait la première négociation dirigée par des civils entre les deux pays depuis 1983. À la suite de l’invasion israélienne du Liban en 1982, des négociations avaient abouti à un accord mettant fin à la guerre et à la création d’un comité de liaison, connu sous le nom d’accord du 17 mai, approuvé par le Parlement libanais avant d’être annulé ultérieurement par l’exécutif.

À l’époque, le gouvernement israélien avait déclaré dans un communiqué qu’il s’agissait d’« une tentative initiale visant à poser les bases d’une relation et d’une coopération économique entre Israël et le Liban ».

Depuis plusieurs semaines, des rapports de la presse israélienne évoquent la possibilité d’une campagne imminente visant le Hezbollah.

De son côté, Beyrouth appelle la communauté internationale à faire pression sur Israël afin qu’il cesse ses attaques et retire ses forces de cinq collines du sud du Liban dans lesquelles elles se sont infiltrées durant la guerre.

Une commission israélo-libano-américaine existe pour surveiller la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu entre les deux pays.

Le 27 octobre 2022, un accord de délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël a été signé sous médiation américaine.

Le Liban n’entretient aucune relation diplomatique, ni d’aucune autre nature, avec Israël.

 

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