Moyen-Orient

« Réduire au silence les porte-voix des Houthis » : une demande yéménite adressée à Washington après leur désignation comme organisation terroriste


Le gouvernement yéménite mène des actions intensives pour fermer les plateformes médiatiques des milices houthies, en raison de leur utilisation pour diffuser de la désinformation.

Ces initiatives interviennent après que les États-Unis ont classé le groupe comme une « organisation terroriste ». La dernière en date concerne une série de réunions à Washington entre le ministre yéménite de l’Information, de la Culture et du Tourisme, Moammar Al-Eryani, et Timothy Lenderking, secrétaire d’État adjoint par intérim des États-Unis pour les Affaires du Proche-Orient, ainsi que Morgan Ortagus, adjointe de l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, selon l’agence de presse officielle yéménite Saba.

Lors de cette rencontre, le ministre yéménite a appelé au soutien de ses efforts pour fermer les bureaux des chaînes de télévision houthis basés au Liban et à Sanaa, ainsi que pour bloquer leurs signaux satellitaires diffusés via Eutelsat et mettre fin à leur bande de fréquences.

Il a également exhorté à l’interdiction des chaînes, agences et sites d’information usurpant l’identité des médias gouvernementaux afin de les empêcher de continuer à diffuser des contenus trompeurs et de la propagande utilisée par les milices houthis pour manipuler l’opinion publique nationale et internationale.

Al-Eryani a insisté sur la nécessité de bloquer les pages affiliées aux Houthis sur les différentes plateformes de réseaux sociaux, y compris X, Facebook, YouTube et Instagram.

« Ces plateformes sont devenues un outil clé pour les Houthis afin de diffuser l’extrémisme et de promouvoir leurs activités terroristes, tout comme le font d’autres organisations terroristes telles que Daech et Al-Qaïda », a-t-il déclaré.

Il a souligné que le fait de continuer à permettre aux Houthis d’utiliser ces plateformes renforce leur capacité à propager leurs idéologies radicales, à recruter des combattants et à mener des opérations terroristes. Il a insisté sur la responsabilité de la communauté internationale dans la lutte contre ces menaces médiatiques et dans la suppression de l’utilisation de ces plateformes à des fins terroristes.

Le ministre a également affirmé que « les États-Unis et la communauté internationale doivent tenir cette organisation terroriste responsable de son historique de crimes et de violations, sans lui accorder aucune couverture politique ou juridique qui lui permettrait de poursuivre ses activités terroristes contre les Yéménites et de menacer la sécurité et la stabilité régionale et internationale ».

Al-Eryani a salué la nouvelle approche de l’administration américaine dirigée par le président Donald Trump, en particulier la décision de reclasser les Houthis comme une organisation terroriste étrangère. Il a insisté sur le fait que cette décision doit s’inscrire dans une stratégie plus large comprenant l’imposition de sanctions strictes et l’interruption de tout soutien financier et logistique dont bénéficient les milices à travers leurs réseaux dans la région. Il a également exprimé son espoir que ce classement marque le début de la fin des Houthis.

Ces derniers jours, le ministre yéménite de l’Information a tenu plusieurs réunions avec des responsables américains pour intensifier les efforts visant à restreindre les médias houthis et à fermer les comptes des dirigeants du groupe impliqués dans la diffusion de discours de haine et d’incitations contre le peuple yéménite et les populations de la région.

L’année dernière, le gouvernement yéménite avait adressé une demande officielle aux plateformes de réseaux sociaux pour qu’elles interdisent le contenu des milices houthis, en s’appuyant sur la décision de l’administration américaine précédente de classer le groupe comme une organisation terroriste mondiale.

 

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