Politique

Rapport : La falsification de l’argent est l’une des méthodes utilisées par les groupes terroristes pour financer leurs activités


Le Centre de Mogadiscio pour les études politiques et stratégiques a révélé que la République démocratique du Congo est devenue un centre majeur de contrefaçon de monnaie et de sa distribution à travers le continent africain. Les groupes terroristes et les milices armées ont exploité cette situation pour financer leurs opérations criminelles et subvenir aux besoins de leurs membres.

Les autorités rwandaises ont arrêté deux hommes l’année dernière alors qu’ils imprimaient de faux billets de 100 dollars américains dans la région de Bugesera. Ces hommes avaient imprimé environ 100 000 dollars américains en faux billets. Lors des enquêtes, l’un d’eux a avoué à la police qu’il avait acheté le papier d’impression au Congo – ce qui indique la propagation de ce phénomène dans le pays et son extension à des pays voisins comme le Rwanda.

L’étude a montré que le Congo occupe la première place dans l’indice « ENACT » du crime organisé ; les gangs criminels basés là-bas diffusent de la fausse monnaie dans les économies informelles du Congo, du Rwanda et de l’Ouganda, où elle est difficile à détecter par les vendeurs. Le problème est si grave que ces faux billets sont utilisés pour acheter des armes et financer des activités terroristes.

L’Observatoire d’Al-Azhar pour la lutte contre l’extrémisme a confirmé que les groupes terroristes cherchent toujours à trouver des sources variées pour financer leurs activités et leurs membres. Parmi ces sources figurent la piraterie, les enlèvements, la falsification de monnaie, ainsi que la manipulation des applications modernes et des cryptomonnaies. Cela nécessite une vigilance accrue et un renforcement de la surveillance des fonds traversant les frontières, ainsi qu’une coopération renforcée entre les pays africains pour empêcher le flux de fonds et les pratiques illicites qui alimentent le terrorisme sur le continent africain.

L’Observatoire a appelé à l’application de normes strictes pour vérifier l’intégrité des transactions financières, en particulier celles transfrontalières, à la création d’unités spéciales dédiées à la surveillance financière et à la traque des sources de financement des activités terroristes et à la détection des opérations suspectes, et à l’amélioration de la surveillance des transferts d’argent pour assécher les sources de financement du terrorisme.

Les cryptomonnaies sont l’une des méthodes par lesquelles les groupes armés et classés comme terroristes obtiennent des fonds et les utilisent, selon un rapport publié par l’agence « Reuters ».

Diverses méthodes sont utilisées pour financer les activités, y compris l’argent liquide, les banques, les entreprises fictives, les organisations caritatives et les réseaux financiers informels.

Récemment, les groupes terroristes ont utilisé des portefeuilles électroniques pour « collecter, stocker et transférer » des fonds, selon un rapport de la société « Chainalysis » spécialisée dans l’analyse de la blockchain, basée à New York.

Certaines organisations armées utilisent les cryptomonnaies pour « la spéculation » afin de réaliser des profits et de les diriger vers un soutien financier direct, selon un chercheur spécialisé dans les groupes extrémistes.

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