Rapport : Erdogan prévoit de rester au pouvoir à vie… Comment ?
Alors qu’il a réussi à obtenir un troisième mandat malgré les lois turques, le journal grec « I Kathimeriní » a révélé que le président turc Recep Tayyip Erdogan prévoit de rester au pouvoir à vie grâce à des modifications législatives.
Une analyse de ‘I Kathimeriní’ intitulée « Recep Tayyip Erdogan se prépare à rester au pouvoir à vie » explique que le président turc vise à renforcer son autorité en apportant des changements à la loi électorale et à la constitution. L’analyse, présentée par Manolis Kostidis, indique qu’Erdogan a déclaré aux journalistes à son retour d’une visite d’une journée en Allemagne le 17 novembre : « L’engagement envers le (50+1) conduit les partis sur de mauvaises voies ». De plus, il y a des spéculations selon lesquelles Erdogan a l’intention de modifier l’article constitutionnel qui précise la durée du mandat du président à deux mandats, chacun d’une durée de (5) ans.
L’analyse mentionne qu’à travers ces actions, Erdogan souhaite renforcer davantage son pouvoir sans dépendre du soutien de son allié lors des élections précédentes, le Parti du mouvement nationaliste. L’objectif d’Erdogan est de ne plus dépendre des nationalistes, sauvant ainsi son budget des charges, selon ce qu’a rapporté le journal turc « Zaman ».
Le journal a souligné que malgré sa position dure contre Israël dans la guerre de Gaza et son soutien au Hamas, Erdogan ne veut pas réellement rompre les liens avec l’Occident.
Avec Erdogan obtenant (49,50) des votes au premier tour, la Turquie a organisé un deuxième tour des élections présidentielles entre Erdogan et Kemal Kılıçdaroğlu, l’ancien chef du Parti républicain du peuple.
Selon le journal turc, le plan d’Erdogan ne bénéficie même pas du soutien de ses alliés les plus proches, car le chef du Parti du mouvement nationaliste, Devlet Bahçeli, l’allié électoral du président Erdogan, s’est opposé aux efforts d’Erdogan pour changer la règle électorale (50+1).
Lors d’une réunion du bloc parlementaire du parti, Bahçeli a déclaré : Les déclarations d’Erdogan ont un sens, mais les opinions du Parti du mouvement nationaliste à ce sujet sont connues de tous et n’ont pas changé. Bahçeli a ajouté que la règle électorale (50+1) est la base de la légitimité démocratique du système actuel et une preuve de la pluralité.
Il semble que Bahçeli craigne de perdre les avantages de son alliance avec le Parti de la justice et du développement si ce dernier n’a plus besoin de son soutien lors des élections.
