Protestations au Bangladesh : La justice réduit les « quotas » tandis que les étudiants continuent
Après des jours de troubles sanglants et de manifestations, la justice bangladaise a réduit le système de quotas dans les emplois publics.
Dimanche, la Cour suprême du Bangladesh a décidé de réduire le système après que sa réintroduction le mois dernier a déclenché des troubles qui ont secoué le pays et fait 151 morts.
Le procureur général Abu Muhammad Aminuddin a déclaré à l’AFP, « La Cour suprême a déclaré que la décision judiciaire rendue le mois dernier réimposant le système de quotas est illégale. »
Détails de la décision
Il a expliqué que seulement 5 % des emplois publics resteraient réservés aux enfants des anciens combattants de la guerre d’indépendance de 1971, contre 30 % précédemment.
De plus, 1 % des emplois publics seront alloués aux groupes tribaux et 1 % aux personnes handicapées ou aux citoyens qui se déclarent d’un troisième genre social selon la loi bangladaise.
Les 93 % restants des emplois publics seront attribués en fonction du mérite, selon le jugement rendu.
La Cour suprême a exhorté les étudiants protestataires à « retourner en classe, » selon l’avocat Shah Haq, qui représente les étudiants dans le procès visant à abolir le système de quotas.
Les protestations vont continuer
Malgré la décision de la cour de réduire les quotas controversés, le groupe « Étudiants du Bangladesh contre la discrimination, » qui a organisé les manifestations, a annoncé qu’il ne mettrait pas fin à ses protestations malgré la décision de la Cour suprême.
Le porte-parole du groupe a déclaré à l’AFP, en demandant l’anonymat, « Nous ne cesserons pas nos protestations jusqu’à ce que le gouvernement émette un ordre reflétant nos revendications. »