Etats-Unis

Projet Noesis au Texas… les Frères musulmans contournent la décision de leur interdiction


Après leur interdiction au Texas, les Frères musulmans tentent de contourner la décision de l’État et de poursuivre leur infiltration au sein de la société sous une couverture trompeuse visant à induire en erreur.

Dans une étrange contradiction, les autorités de l’État ont approuvé le projet de reconstruction de la mosquée Noesis, liée aux Frères musulmans, et ce malgré la décision de classer le groupe comme organisation terroriste, selon la fondation américaine “Rair”.

En novembre dernier, le Texas a annoncé le classement des Frères musulmans et du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) parmi les « organisations terroristes étrangères » et les « organisations criminelles transnationales ».

Le projet lié au mouvement ne se limite pas à la construction d’une simple mosquée, mais vise plutôt à édifier ce qui peut être décrit comme une « forteresse islamique » d’une valeur supérieure à 25 millions de dollars, près de l’Université du Texas à Austin, qui semble servir de terrain d’essai pour reproduire l’expérience dans d’autres villes et États américains, selon la même source.

Le projet de reconstruction de la mosquée Noesis a été conçu explicitement comme un modèle d’expansion des Frères musulmans dans les universités américaines, accompagné d’appels publics à l’appliquer dans « presque toutes les grandes universités aux États-Unis ».

Le lien entre la mosquée et les Frères musulmans remonte à sa fondation en 1977 par l’Association des étudiants musulmans de l’Université du Texas, une organisation historiquement créée par des membres du mouvement dans les années 1960.

Financement

Le projet comprend également un logement servant à la fois d’outil de collecte de fonds et de mécanisme de contrôle. On s’attend à ce que cet immeuble résidentiel de quatre étages génère plus d’un million de dollars par an, assurant ainsi l’autosuffisance financière de la mosquée.

Ce qui intrigue, c’est la position des responsables de la ville d’Austin, qui ont largement contribué au projet. Au lieu d’opérer un contrôle financier ou administratif, les autorités municipales ont approuvé le déplacement d’un monument historique protégé afin de laisser place à la construction — une concession exceptionnelle rarement accordée aux projets privés.

Ces facilités ignorent également le classement officiel, par l’État du Texas, des Frères musulmans et du CAIR comme organisations terroristes étrangères et transnationales.

Le début

Selon les documents de planification, le projet de reconstruction de la mosquée Noesis vise à façonner « l’avenir de l’islam politique en Occident » en reliant directement culte, logement, éducation et sensibilisation universitaire, en commençant par l’Université du Texas à Austin.

Le choix de l’emplacement n’est pas fortuit : le projet se situe sur Noyes Street, à côté de l’Université du Texas et à quelques pas du Capitole de l’État — au croisement de l’enseignement supérieur, du pouvoir politique et de la vie étudiante, dans l’une des villes à la croissance la plus rapide des États-Unis.

Le choix d’Austin — une ville à tendance démocrate dans un État majoritairement républicain — reflète également un schéma familier observable en Europe et, de plus en plus, aux États-Unis : l’implantation délibérée de centres d’influence institutionnelle là où se rencontrent jeunesse, pouvoir et politique.

Selon les documents officiels, le projet comprend un complexe vertical de 74 677 pieds carrés. Le premier étage abritera une mosquée d’une superficie supérieure à 14 000 pieds carrés.

Le deuxième étage comprendra une école religieuse, le centre “Mufti Omar Ismail” pour l’éducation et la sensibilisation, ainsi que des espaces dédiés à l’enseignement islamique et à la participation civique.

Les quatre étages supérieurs abriteront 32 appartements comprenant 96 chambres, destinées au logement des étudiants.

Modèle à reproduire

Lors d’un événement de collecte de fonds, les responsables de la mosquée Noesis ont présenté le projet comme un modèle destiné à être reproduit à l’échelle nationale, exhortant les soutiens à penser au-delà des frontières du Texas.

Le projet ne se limite pas à réunir les étudiants pour la prière ; il vise également à les préparer à devenir les futurs dirigeants islamiques, à travers une formation pratique à la gestion de la mosquée, à la supervision du financement et des programmes institutionnels, ainsi qu’à l’enseignement religieux — conformément aux modèles de formation des cadres utilisés par les mouvements islamistes dans le monde.

Ce type de projets soulève plusieurs questions : pourquoi une mosquée profondément liée aux Frères musulmans n’a-t-elle pas fait l’objet d’un examen officiel au titre de la classification du Texas ? Pourquoi aucune enquête n’a-t-elle été ouverte concernant la structure financière du projet ? Et pourquoi l’État a-t-il permis son expansion sans objection ?

Quoi qu’il en soit, le projet représente un test réel quant au sérieux des politiques du Texas en matière de lutte contre le terrorisme — et à savoir si ces politiques ne sont pas de simples slogans, selon la fondation américaine “Rair”.

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