Moyen-Orient

Prisons et Coupure de Salaires… La Trahison des Houthis Alourdit Leur Blessure


Alors que les dirigeants houthis vivent dans une richesse excessive, les blessés des milices se trouvent entre négligence, indifférence et coupure de leurs salaires, certains allant jusqu’à être confrontés à l’arrestation.

Les membres des milices houthis et leurs familles paient un lourd tribut, supportant les coûts des décès ou des handicaps de leurs proches, les laissant à la maison, incapables de travailler ou de bouger.

L’oubli de 3 000 blessés

Cette crise a récemment fait son apparition « sur la table du leader des milices, Abdel-Malik al-Houthi« , et se manifeste par l’abandon d’un grand nombre de blessés, le non-paiement de leurs salaires et l’arrêt de leurs traitements médicaux qu’ils recevaient lorsqu’ils étaient sur les lignes de front.

Selon des sources militaires et sécuritaires, « les plaintes et les appels se sont accumulés dans les bureaux des ministères de la Défense et de l’Intérieur des milices houthis, ainsi que dans les comités de traitement des blessés, tous exigeant le paiement des salaires et la poursuite des soins médicaux ».

Les sources, ayant préféré garder l’anonymat, ont confirmé que « plus de 3 000 blessés houthis ont été abandonnés par les milices, leurs salaires ont été coupés et les services médicaux qui leur étaient fournis ont été suspendus. Ils sont maintenant traités comme des victimes civiles de la guerre, alors que tous étaient des combattants dans les rangs des milices et ont été blessés sur le terrain de bataille ».

Arrestations et Négligence

En décembre 2024, plusieurs blessés se sont rassemblés devant le ministère de la Défense des Houthis à Sanaa, ainsi qu’un autre rassemblement devant l’hôpital général de la révolution dans la capitale, pour protester contre la négligence qu’ils subissaient.

Mais les milices ont réagi en réprimant sévèrement ces rassemblements. Les sources rapportent que « les milices ont arrêté de nombreux blessés et les ont jetés en prison, et aucun d’entre eux n’a été libéré à ce jour, notamment ceux qui ont protesté pour réclamer les salaires injustement suspendus ».

Les blessés ne sont pas les seuls à avoir été ignorés par les milices houthis. Les familles des soldats tués par la milice font également face au même sort, mais les milices gardent cela secret pour ne pas nuire au moral de leurs combattants.

Selon les mêmes sources, « des centaines de plaintes ont été envoyées aux autorités houthis par les familles des morts, demandant la prise en charge des salaires, certains n’ayant même pas encore récupéré les corps de leurs proches ».

Les familles des blessés et des morts houthis se plaignent également de discrimination raciale de la part des milices, car les membres proches des dirigeants bénéficient d’un traitement et d’une attention considérables, incluant des soins à l’étranger, tandis que les autres blessés sont laissés à mourir, selon les mêmes sources.

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