Politique

Pourquoi le rejet de l’islam augmente-t-il dans certaines sociétés et quel est le rôle des islamistes ? Un expert répond


Le terrorisme reflète la forme extrême de mépris envers ceux qui ne pensent, ne ressentent, ni n’agissent comme eux. Le terrorisme islamiste est lié à une attente de salut, où le tueur est promis à une vie paradisiaque après la mort et à la gloire des générations futures qui lui ressemblent. C’est ainsi que l’expert autrichien Robert Pichler définit le terrorisme et le terrorisme islamiste.

Dans une interview avec la chaîne DW Arabe, il explique que le terrorisme islamiste radical de l’État islamique prospère grâce à une vision d’un système politique islamique qui rejette la légitimité de l’État-nation moderne et souverain, et qui cherche à instaurer une politique islamique globale visant à rétablir le califat.

Il ajoute que les jeunes qui soutiennent cette idéologie ne réalisent souvent pas les implications politiques de leurs actions. Ils deviennent des instruments d’un fondamentalisme télécommandé qui méprise l’Occident, sa démocratie, et son respect des droits humains et des minorités.

Dans la perception occidentale, l’islam est souvent utilisé de manière abusive par le fondamentalisme politique. Mais en réalité, le fondamentalisme nationaliste ethnique présente des caractéristiques similaires — pensez simplement au mépris pour la démocratie et le mode de vie occidental exprimé par l’élite intellectuelle russe pro-Poutine, qui attise la guerre contre l’Ukraine et trouve un soutien au sein d’une partie de l’Église orthodoxe, ainsi qu’à l’extrême droite et à l’extrême gauche politiques en Europe.

L’expert autrichien souligne qu’il est difficile de distinguer les voix critiques au sein de leur propre camp. Après la tentative d’attentat islamiste lors du concert de Taylor Swift à Vienne, la Communauté de foi islamique — représentant officiel des musulmans en Autriche — n’a trouvé à dire que son rejet fondamental de la violence et de l’extrémisme.

Quant aux milieux éducatifs libéraux en Autriche, ils ferment souvent les yeux sur cette question, de peur d’être perçus comme racistes ou islamophobes. En revanche, le rejet de l’islam croît de manière évidente au sein de la majorité autrichienne ; la méfiance généralisée s’est désormais transformée en un profond ressentiment, et il est probable que ce rejet se manifeste lors des prochaines élections.

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