Politique

Pour la deuxième fois en une semaine… Israël frappe un camp d’entraînement du Hezbollah au Liban


Pour la deuxième fois en une semaine, l’armée israélienne a annoncé, ce vendredi, avoir ciblé un camp d’entraînement du Hezbollah dans le sud du Liban.

L’armée a précisé avoir « mené une frappe contre un complexe d’entraînement utilisé par l’unité Al-Radwan du Hezbollah pour la formation et la préparation de ses membres ».

Elle a également souligné qu’un autre camp d’entraînement du Hezbollah avait été visé au début de la semaine.

Les entraînements auxquels les membres de l’unité ont été soumis comprenaient, selon le communiqué, des exercices de tir et d’utilisation de différents types d’armement.

L’armée a précisé que l’objectif de ces formations était de « planifier et exécuter des projets contre Israël », ce qui constitue une violation de l’accord conclu entre les deux parties l’année dernière.

Dans le cadre des frappes, des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah ont également été visées dans plusieurs zones du sud du Liban.

Tension croissante

Cette attaque survient alors que les tensions entre Israël et le Liban continuent d’augmenter, à l’approche de la date limite fixée par les États-Unis pour résoudre la question de l’armement du Hezbollah.

Des médias israéliens ont rapporté plus tôt que l’administration américaine avait donné au gouvernement libanais jusqu’au 31 décembre pour procéder au désarmement du Hezbollah.

Israël met en garde contre le fait que le Hezbollah reconstruit ses capacités militaires, suggérant la possibilité d’une opération militaire à grande échelle à l’approche de la décision que doit prendre le président américain Donald Trump.

La chaîne de télévision israélienne Kan a rapporté que « l’armée israélienne a préparé des plans pour mener des frappes intensifiées au Liban afin de désarmer le Hezbollah, y compris des manœuvres aériennes qui ont eu lieu la semaine dernière. »

Cependant, le journal Yediot Aharonot indique qu’Israël « hésite à prendre de grandes mesures, en attendant l’approbation de celui qui est considéré comme la personne clé dans cette décision, à savoir le président américain Donald Trump, qui ne veut pas qu’une escalade mette en péril la paix régionale qu’il cherche à promouvoir ».

Le même journal a précisé que les États-Unis avaient demandé à Israël d’accorder plus de temps au Liban pour compléter le désarmement dans le sud du Litani.

Il a ajouté que « Washington a informé Beyrouth que si aucune action n’était entreprise maintenant, Israël serait libre d’agir seul ».

Le président libanais Michel Aoun avait confirmé, vendredi dernier, devant une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU, que son pays « ne veut pas la guerre » avec Israël, après avoir entamé des négociations directes avec l’État hébreu. Il a souligné qu’il n’y aurait « aucun retour en arrière » sur la décision de limiter les armes à l’armée libanaise.

Dans un contexte de craintes d’une intensification des opérations israéliennes au Liban, un an après le cessez-le-feu avec le Hezbollah, un civil libanais et un autre israélien ont rejoint la commission chargée de superviser l’application de l’accord, lors du premier entretien direct depuis des décennies.

Aoun a insisté sur le fait que « l’armée libanaise remplira pleinement son rôle, et que la communauté internationale doit le soutenir », ajoutant que la centralisation des armes dans les mains de l’armée libanaise « est un objectif fondamental. Nous sommes déterminés à le réaliser et avons demandé à toutes les parties de coopérer pour atteindre cet objectif irréversible, même si cela nécessite du temps. »

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