Politique

Pour fraude et dissimulation de liens terroristes : prison et expulsion d’une Somalienne aux États-Unis


Dans une affaire liée à la sécurité nationale, la justice américaine a condamné une citoyenne somalienne après avoir tenté de frauder le système d’asile et dissimulé ses liens avec une organisation terroriste.

Selon un communiqué publié par le bureau du procureur en Californie, un tribunal fédéral de San Diego a prononcé une peine à l’encontre de Souda Ahmed Mohamed, une ressortissante somalienne âgée de 27 ans.

Comme l’indique le document, la condamnation a été rendue après que l’accusée a plaidé coupable de trois chefs d’inculpation liés à la présentation de fausses informations dans des documents migratoires et de faux témoignages devant un juge de l’immigration, dans le cadre d’une fraude au système d’asile.

Entrée illégale et enquête sécuritaire approfondie

Selon les documents judiciaires, l’affaire a commencé à la suite d’une enquête d’un an menée par la cellule antiterroriste conjointe du FBI à San Diego.

Souda Mohamed a été arrêtée le 20 mars 2024 par les gardes-frontières américains alors qu’elle entrait illégalement sur le territoire et demandait l’asile. Lors des vérifications de routine, son identité a été associée à celle d’une personne soupçonnée d’activités terroristes.

Une enquête approfondie impliquant également des membres de sa famille aux États-Unis et à l’étranger a permis de recueillir des éléments utilisés dans la procédure migratoire contre elle. Un juge de l’immigration a alors rejeté sa demande d’asile et ordonné son expulsion.

Détails de la fraude à l’asile

Dans son accord de plaidoyer, Souda Mohamed a reconnu avoir :

Liens familiaux avec l’organisation Daech

L’enquête a également révélé que Mohamed avait sciemment dissimulé le fait que son frère, Mohamed Ahmed Qahiye, est un haut responsable au sein de Daech-Somalie.

Qahiye a été placé en novembre 2022 sur la liste des « ressortissants spécialement désignés et personnes bloquées » par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), en raison de son rôle actif dans le financement de Daech-Somalie.

Les documents indiquent que Qahiye, en collaboration avec le chef du groupe, Cheikh Moamen, avait sollicité une cargaison d’armes depuis le Yémen (en référence aux Houthis), comprenant des caisses de munitions pour fusils AK-47, des lance-roquettes RPG et des mitrailleuses russes.

Condamnation et expulsion

Souda Mohamed avait été placée en détention dans un centre de l’immigration pendant 15 mois avant que des accusations formelles ne soient portées contre elle. Elle a été condamnée à 48 jours de prison, peine déjà purgée durant sa détention préalable, et elle sera expulsée du territoire américain.

Protection du système migratoire

Le procureur Adam Gordon a déclaré : « Nous nous engageons à protéger l’intégrité de nos tribunaux de l’immigration en poursuivant ceux qui tentent d’exploiter les lois d’asile par des déclarations mensongères. »

Il a ajouté que ce procès « réaffirme notre détermination à éloigner toute personne susceptible de menacer notre sécurité nationale en raison de liens avec des groupes terroristes étrangers. »

Mark Dargis, du FBI à San Diego, a souligné que l’affaire illustre « notre vigilance face à toute personne liée potentiellement à des réseaux terroristes, et les efforts déployés pour garantir la sécurité de notre communauté. »

Enfin, Shawn Gibson, responsable à l’ICE (Immigration and Customs Enforcement), a rappelé que « fournir de faux documents migratoires est un crime grave qui compromet la légitimité de notre système juridique. Nous poursuivrons nos efforts, avec nos partenaires, pour faire face à toute tentative de fraude migratoire. »

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