Plus d’un dossier sur la table du roi Mohammed VI et des Sánchez pour le sommet
Mercredi, Rabat prépare le sommet extraordinaire entre le roi Mohammed VI du Maroc et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, qui se tient dans un climat de rapprochement après la fin des précédents différends et des réunions bilatérales qui ont établi une nouvelle phase des relations, qui se tient près de huit ans après le dernier sommet entre les deux pays.
Sanchez est l’invité du Maroc avec une délégation de haut niveau reflétant l’importance du sommet dans son calendrier et son contenu, tandis que la prochaine rencontre avec le roi Mohammed VI devrait ouvrir la voie à une nouvelle phase de coopération plus solide, tandis que les deux parties ont à l’ordre du jour plusieurs dossiers, à savoir le Sahara marocain, l’économie, la sécurité et l’immigration, qui sont tous des points déjà abordés, mais le premier sommet de février sera plus complet en termes de présentation, de débat et de constitution.
Selon un article du site d’information marocain, Hespress, des sources gouvernementales ont révélé à l’agence espagnole EFE que le Premier Ministre espagnol avait l’intention de promouvoir la voie de la convergence et de la coopération avec le Maroc et de renforcer les relations interrégionales afin d’éviter que les relations ne soient affectées par des crises politiques.
Ces sources semblent faire référence à la campagne menée par les Lobbys du Parlement européen contre le Royaume du Maroc, qui cherche à semer la confusion dans les relations stratégiques du Maroc avec l’UE.
L’Espagne, qui assumera la présidence tournante de l’Union européenne dans environ cinq mois, devrait jouer un rôle important dans le renforcement des relations entre le Maroc et l’Europe et dans l’arrêt des campagnes anti-Royaume menées par des parties dont on sait qu’elles sont visées, et par certains contre le processus de règlement du conflit du Sahara, conformément à l’initiative d’autonomie de Rabat proposée depuis 2007 et qui, ces dernières années, bénéficie d’un soutien international et régional en tant que solution optimale et plus réaliste.
La réunion d’avril de l’année dernière entre le roi du Maroc et le Premier ministre espagnol a tracé la voie à suivre pour les relations maroco-espagnoles après le règlement d’une crise diplomatique de quelques mois qui s’est terminée par une reconnaissance espagnole du Sahara occidental et par une proposition d’autonomie comme seul fondement d’un accord.
La rencontre de mercredi entre le Roi Mohammed VI et Pedro Sánchez sera l’expression d’une nouvelle voie fondée sur le réalisme politique, des intérêts communs et un partenariat stratégique.
L’historien marocain Abdelouahed Akmir, directeur du Centre d’études et de dialogue des civilisations d’Al-Andalus, rapporte que « la réunion bilatérale de haut niveau est arrivée après huit ans d’attente, le dernier sommet bilatéral remontant à 2015 et qu’il y a donc beaucoup de dossiers à étudier ».
Le sommet est défini par une feuille de route qui s’inspire du communiqué conjoint du 7 avril, en marge de la rencontre entre le roi Mohammed VI et Pedro Sánchez, qui comprend 16 points pour la promotion des relations inter-état.
Plusieurs points ont été examinés au cours des 10 derniers mois, notamment en ce qui concerne la sécurité et l’immigration, tandis que d’autres dossiers équilibrés doivent également être examinés plus avant lors de la réunion au sommet entre les dirigeants.
Selon le chercheur marocain, « le premier dossier qui sera présent au sommet concerne l’économie en raison de la valeur des échanges annuels de plus de 16 milliards d’euros, le Maroc étant le troisième marché hors Union européenne pour l’Espagne après les États-Unis et la Chine ».
Les discussions devraient aussi inclure la question sociale avec un million d’immigrants marocains en Espagne, une importante communauté qui contribue de manière significative au fonds de sécurité sociale et éducative avec 20 000 étudiants marocains en Espagne.
Abdelouahed Akmir a expliqué que le dossier de sécurité serait un espace de discussions bilatérales, car les pays avaient besoin de renforcer leur coopération en matière de sécurité, compte tenu des dangers du terrorisme, de la criminalité organisée et de l’immigration clandestine. Depuis 2014, les deux voisins ont déjà démantelé la coordination entre leurs organes et plusieurs cellules terroristes.
D’autres dossiers relatifs au renforcement de la coopération culturelle entre les deux pays ainsi qu’au Sahara Marocain figurent parmi les plus importants des pourparlers du Sommet, compte tenu du mouvement diplomatique renforcé par la reconnaissance par l’Espagne du Sahara Marocain et l’initiative d’autonomie.
Le Front POLISARIO avait récemment tenu sa seizième conférence pour choisir une nouvelle direction pour le Front séparatiste, sous le slogan de ce qu’il appelle l’intensification de la « lutte armée », en référence aux opérations criminelles menées par les bandes du Front.
Sous couvert de l’Algérie, Brahim Ghali, poursuivi pour crimes contre l’humanité, fut réélu au cours de la conférence.
On ne sait pas si le Sommet examinera les affaires concernant le chef séparatiste, mais c’est là un terrain de discorde en Espagne entre ceux qui soutiennent la mise en œuvre des poursuites et ceux qui estiment que les tribunaux espagnols n’ont pas compétence.