Plus de la moitié de Gaza sous la mainmise de Netanyahou… Morag encercle Rafah pour étouffer le Hamas

66 % de la bande de Gaza sont désormais interdits aux Palestiniens après la prise de contrôle de 30 % du territoire par l’armée israélienne avec l’établissement de l’axe « Morag ».
Ce samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir achevé le siège de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, en créant l’axe « Morag » qui la sépare de la ville de Khan Younès.
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L’armée israélienne a indiqué que « les forces de la division 36 ont achevé l’encerclement de Rafah ».
Elle a ajouté : « Au cours de la dernière journée, les forces ont ouvert l’axe Morag, qui divise le sud de la bande de Gaza entre le gouvernorat de Rafah et celui de Khan Younès », précisant que les forces de la division 36 et de la brigade al-Joulani sont déployées dans la zone.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé samedi que l’armée avait pris le contrôle de l’axe principal de Morag, situé entre Rafah et Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
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Axe « Morag »
Dans un communiqué, Gallant a déclaré que l’armée « avait pris le contrôle de l’axe Morag (…) de sorte que toute la zone entre l’axe Philadelphie (le long de la frontière égyptienne) et Morag est désormais intégrée à la zone de sécurité israélienne ».
L’axe « Morag » traverse le cœur du territoire de Gaza, en face de l’axe « Philadelphie » situé à la frontière entre l’Égypte et Gaza, que les Israéliens appellent également « Philadelphie 2 ».
Ces dernières semaines, l’armée israélienne a lancé des avertissements aux habitants palestiniens résidant entre les axes Philadelphie et Morag, leur demandant de se déplacer vers la région d’al-Mawasi, située sur la côte.
Selon des sources israéliennes, tout plan éventuel de déplacement forcé depuis Gaza commencerait par le regroupement des Palestiniens dans cette zone.
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Pression sur le Hamas
Cependant, des sources israéliennes estiment que ces opérations visent à exercer une pression sur le mouvement Hamas, bien qu’il ne soit pas clair si un accord éventuel conduira à la suspension de ces plans.
Axe « Morag »
Le site d’information israélien « Walla » a rapporté samedi que l’armée contrôle désormais effectivement 30 % de la superficie de la bande de Gaza.
Les services de sécurité pensent que le déplacement des Palestiniens vers des zones dites sûres entraînera des troubles internes et un ressentiment contre le Hamas, ce qui pourrait pousser sa direction à faire des concessions dans les négociations sur les otages contre un cessez-le-feu.
Le site a ajouté : « Selon une source sécuritaire, si le Hamas ne montre pas de progrès significatif dans les négociations à court terme, l’armée israélienne prévoit de prendre le contrôle de plus de 50 % de la superficie de Gaza, y compris une autre ville en plus de Rafah, tout en évacuant davantage de Palestiniens vers de nouveaux refuges humanitaires. »
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Extension de la zone tampon
La radio de l’armée israélienne a indiqué que « ces derniers jours, les forces de la division 36, notamment la brigade al-Joulani à l’est et la brigade blindée 188 à l’ouest, ont progressé vers l’axe Morag. Ces forces se sont rencontrées et ont complété le contrôle total de l’axe, encerclant complètement le gouvernorat de Rafah. »
Elle a ajouté : « La région de Rafah est désormais encerclée de tous côtés par les forces israéliennes. »
Axe « Morag »
La radio a poursuivi : « Dans les semaines à venir, la division 36 poursuivra ses opérations pour élargir le corridor et occuper Rafah, en vue de l’annexer à la zone tampon sous contrôle israélien. »
Ces mouvements coïncident avec une intensification des avertissements adressés aux résidents dans différentes zones de Gaza, notamment dans le nord, leur demandant d’évacuer leurs maisons.
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Les avertissements ont principalement visé les zones proches des frontières, dans le cadre d’un effort israélien pour élargir la zone tampon interdite d’accès.
Les habitants ont été appelés à se déplacer vers les zones côtières, notamment la région d’al-Mawasi au sud de Gaza.
Interdit aux Palestiniens
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que « deux tiers du territoire de la bande de Gaza sont désormais classés comme zones interdites d’accès ».
L’OCHA a précisé que « l’armée israélienne a émis entre le 18 mars et le 6 avril 15 ordres de déplacement, couvrant 130,8 kilomètres carrés, soit 36 % de la superficie de Gaza ».
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Axe « Morag »
Le rapport indique que « les autorités israéliennes ont demandé aux Nations Unies de coordonner les déplacements dans la zone interdite autour de Gaza, ainsi que dans les régions de Wadi Gaza, où les forces israéliennes se sont redéployées depuis le 20 mars ».
Il ajoute que « ces zones représentent ensemble environ 66 % du territoire de Gaza. Le Groupe de gestion des sites estime que plus de 390 000 personnes ont été déplacées entre le 18 mars et le 6 avril, dont des familles réfugiées dans environ 320 sites de déplacement ».
Il précise que « la majorité des tentatives pour acheminer l’aide humanitaire vers ces zones ont échoué, notamment dans les zones inaccessibles ou soumises à des ordres de déplacement ».
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Le rapport conclut : « En raison des restrictions de mouvement, il est difficile d’estimer précisément le nombre de personnes restées dans ces zones malgré les ordres d’évacuation. »
Il souligne que « les organismes humanitaires présents sur le terrain ont rapporté que ces zones ne sont pas totalement désertées, certaines familles ayant quitté lors des ordres, puis étant revenues lorsque l’intensité des opérations militaires a diminué ».
Selon le même rapport, « les premières informations issues de visites de terrain menées par des ONG à Gaza, notamment dans le centre, l’est et le sud-ouest de la ville, révèlent que l’accès aux services de base devient de plus en plus difficile en raison de l’insécurité et du manque d’approvisionnements ».
Il ajoute que « les restrictions sur les mouvements d’aide humanitaire entravent l’exécution de tâches essentielles, comme l’acheminement de produits chimiques pour les stations de dessalement et la récupération de biens aux points de passage ».