Plantées par les milices houthis… Désarmement d’environ 3 000 mines, munitions et engins explosifs en un mois
L’utilisation généralisée de mines terrestres par la milice terroriste des Houthis le long de la côte ouest du Yémen depuis le milieu de l’année 2017 a conduit à la mort et à la blessure de centaines de civils et a empêché les organisations d’aide d’atteindre les communautés vulnérables.
Dans le dernier rapport, le Projet de déminage des terres yéménites (MASAM) a annoncé qu’il avait retiré environ 3 000 mines, des munitions non explosées et des engins explosifs au cours du mois d’octobre actuel, plantés par les milices terroristes des Houthis dans diverses provinces yéménites. Selon Osama Al-Qaseebi, directeur général de MASAM, les équipes du projet qui opèrent dans plus de 11 provinces yéménites depuis juin 2018 continuent de découvrir davantage de mines houthis plantées de manière aléatoire après chaque cessez-le-feu, soulignant que « la plantation de mines houthis s’accélère et s’étend, et les équipes du projet en découvrent de plus en plus après chaque cessez-le-feu. »
MASAM, un projet affilié au Centre du Roi Salman pour les secours et les travaux humanitaires, a rapporté dimanche qu’il avait retiré 688 mines plantées par les milices terroristes des Houthis dans diverses provinces au cours de la quatrième semaine d’octobre actuelle. Le centre a expliqué que les mines retirées variaient entre 123 mines antichar, 10 mines antipersonnel, 553 munitions non explosées et deux engins explosifs. Le nombre total de mines retirées ce mois-ci atteint 2 894, et le nombre total retiré dans diverses provinces yéménites depuis le début du projet en juin 2018 est d’environ 419 997 mines, munitions non explosées et engins explosifs plantés de manière aléatoire par le groupe terroriste des Houthis, provoquant la mort de milliers de Yéménites, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées.
La mission des Nations Unies chargée de surveiller la mise en œuvre de l’accord de Stockholm dans la province de Hodeidah au Yémen (ouest du Yémen) avait précédemment déclaré que le nombre de victimes civiles dues aux explosions de mines et aux explosifs laissés par la guerre dans la province avait plus que doublé en août dernier. Au cours de ce mois, 20 civils ont été tués ou blessés dans 13 incidents liés aux mines terrestres et aux explosifs provenant de restes de guerre. Selon le rapport de la mission des Nations Unies, ce nombre représente une augmentation de 122 % par rapport à juillet, où neuf victimes, dont cinq morts et quatre blessés, ont été enregistrées.
Al-Qaseebi a qualifié MASAM de démarche audacieuse de la direction saoudienne, grâce à laquelle un projet de déminage a été mis en place pour la première fois de l’histoire pendant une guerre en cours, afin de protéger le peuple yéménite et de lui permettre de vivre en paix, loin des mines et des engins explosifs.
Osama Al-Qaseebi a appelé toutes les organisations locales, régionales et internationales opérant au Yémen à publier leurs données et à documenter leur travail afin que le monde puisse comprendre l’ampleur de la catastrophe que vit le Yémen en raison de la détermination des milices des Houthis à tuer des civils en plantant des mines de manière aléatoire.
À travers ses équipes, MASAM travaille déjà à déminer 11 provinces : Sanaa, Hodeidah, Aden, Al-Bayda, Al-Jawf, Lahij, Marib, Shabwah, Taiz, Al-Dhale et Saada.
Le mois dernier, un observatoire yéménite spécialisé dans la documentation des victimes et des effets des explosifs laissés par la guerre a averti du danger des mines emportées par les inondations pour la vie des agriculteurs dans la province de Hodeidah, à l’ouest du Yémen. L’Observatoire des mines du Yémen a déclaré sur sa plateforme IX : « Les agriculteurs de la province de Hodeidah sont exposés à de grands risques, car les récentes inondations ont emporté des engins explosifs et des mines houthis dans les terres agricoles du district de Hays, au sud de la province.