Plans iraniens pour approvisionner le Hezbollah en armes par voie aérienne
L’utilisation potentielle de la voie aérienne pour approvisionner le Hezbollah en armes constitue une violation de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban, risquant de déclencher un nouveau conflit dans la région.
Le journal britannique The Times a rapporté qu’Iran envisage de faire passer des armes à son allié, le Hezbollah libanais, via des vols directs vers le Liban. Cette initiative vise à aider le Hezbollah à se remettre des pertes subies lors du conflit avec Israël, notamment après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, qui servait auparavant de principal corridor terrestre pour le transport des armes.
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Selon le rapport basé sur des sources occidentales, les vols entre Téhéran et Beyrouth ont repris, mais sans survoler l’espace aérien syrien, ce qui pourrait transformer Beyrouth en un centre logistique clé pour les approvisionnements militaires iraniens.
Le recours à cette voie aérienne représenterait une violation de l’accord de cessez-le-feu récent entre Israël et le Liban, augmentant les risques de nouveaux affrontements dans la région.
The Times ajoute que malgré la diminution de son influence en Syrie suite à la chute d’al-Assad, l’Iran cherche à soutenir ses alliés restants dans la région, y compris les milices en Irak et au Yémen, ainsi que le Hezbollah.
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Les analystes estiment que toute tentative d’utiliser l’aéroport civil de Beyrouth pour le trafic d’armes comporte des risques importants, étant donné les restrictions imposées par l’accord de cessez-le-feu. Israël, qui reste militairement actif dans le sud du Liban et le Golan, pourrait réagir à de nouvelles menaces.
Pendant des années, la résistance s’est appuyée sur une stratégie de fabrication locale de systèmes de défense, notamment des missiles et des drones. Par exemple, de nombreuses roquettes utilisées, comme le missile « Fadi », sont fabriquées localement. Les missiles de précision comme « Nasr » et « Qader » sont souvent des modifications d’anciens modèles, auxquels des systèmes électroniques de guidage sont ajoutés.
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Le général israélien à la retraite Asaf Orion, dans un rapport publié par l’Institut de Washington, a déclaré que la chute du régime d’al-Assad représente un coup dur pour l’Iran et son axe de résistance. Cela coupe une connexion stratégique vitale entre Téhéran, Bagdad, Damas et Beyrouth, réduisant ainsi les ambitions iraniennes de réarmer le Hezbollah.
Il note également que la Russie, tout en maintenant ses bases en Syrie, réduit sa présence militaire, ce qui pourrait donner à Israël une plus grande liberté d’action dans la région.
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Cependant, cette situation pourrait engendrer de nouvelles menaces, notamment des groupes djihadistes ou des acteurs radicaux s’approchant des frontières israéliennes sur le Golan. De plus, l’instabilité pourrait affecter la Jordanie voisine, pilier de la sécurité nationale israélienne.
En juin dernier, les autorités libanaises ont ouvert les entrepôts de fret de l’aéroport de Beyrouth aux journalistes et diplomates pour démentir les informations du journal britannique The Telegraph affirmant que le Hezbollah stockait des armes dans l’enceinte de l’aéroport. Les États-Unis ont déclaré rester en contact avec les autorités libanaises au sujet de ces allégations.