Ping-pong enflammé entre l’Ukraine et la Russie : morts, incendies et inquiétudes

Les flammes des bombardements ravagent aussi bien la Russie que l’Ukraine, où les lignes de front ressemblent à une partie de tennis de table, ou « ping-pong », à la différence de la nature de la balle.
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Deux personnes ont été tuées lors d’une attaque menée par un drone dans la région de Rostov, au sud-ouest de la Russie, tandis qu’une frappe russe en Ukraine a fait un mort dans la ville de Dnipro, à l’est du pays, selon des responsables russes et ukrainiens.
Le gouverneur de la région de Rostov, Youri Slioussar, a déclaré via Telegram : « Dans la région de Zimovnikovski (…) un incendie s’est déclaré dans une voiture suite à une attaque par drone. Deux personnes ont été tuées ».
Le ministère russe de la Défense a annoncé que ses systèmes de défense aérienne ont détruit et intercepté 54 drones, dont 24 dans la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, dans la nuit de vendredi à samedi.
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« Gratte-ciel de standing »
En Ukraine, le maire de Dnipro (est), Boris Filatov, a annoncé via Telegram la mort d’une personne dans un « gratte-ciel de standing », déplorant « l’absence d’abris » et appelant les habitants à « ne pas rester aux étages supérieurs » durant les bombardements.
Par ailleurs, le gouverneur de la région de Kharkiv (nord-est) a fait état de trois blessés lors des bombardements sur la ville de Zmiïv.
Auparavant, le maire de Kharkiv, Igor Terekhiv, avait déclaré sur Telegram que la ville avait été « la cible d’une attaque complexe durant près de trois heures ».
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Il a ajouté : « L’ennemi a utilisé différents types d’armes simultanément : bombes guidées, missiles balistiques et drones ».
Dans la région de Zaporijjia (sud), des incendies ont été signalés à la suite d’attaques russes, et un de ces tirs a touché un immeuble résidentiel sans faire de blessés selon les rapports préliminaires, a précisé le gouverneur Ivan Fedorov.
Une possible rencontre au sommet
À l’écart du champ de bataille, dans les coulisses politiques, les efforts se poursuivent pour mettre fin au plus grave conflit en Europe de l’Est depuis la Seconde Guerre mondiale.
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Vendredi dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que des négociateurs de Kiev et Moscou ont discuté de la possibilité d’un sommet entre lui et son homologue russe Vladimir Poutine lors de leurs pourparlers à Istanbul cette semaine.
Mais le Kremlin a exclu vendredi la tenue prochaine d’une telle rencontre.
L’Ukraine s’efforce d’organiser ce sommet, espérant la participation du président américain Donald Trump, qui exerce des pressions pour parvenir à un accord mettant fin à la guerre.
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Pour sa part, Vladimir Poutine a indiqué qu’il ne serait prêt pour ce sommet qu’à « l’étape finale » des négociations.
Zelensky a déclaré aux journalistes, dont des correspondants de l’AFP : « Nous avons besoin de mettre fin à la guerre, ce qui commence probablement par une rencontre entre dirigeants », ajoutant : « Lors des discussions avec nous, ils ont commencé à évoquer ce sujet. C’est en soi un progrès vers une éventuelle formule de rencontre ».
Lors du troisième cycle de négociations à Istanbul mercredi, le chef de la délégation ukrainienne, Rustem Oumarov, a proposé de tenir la réunion d’ici fin août, ce qui correspond en partie au délai de 50 jours fixé par Trump à Poutine pour résoudre le conflit ou faire face à des sanctions sévères.
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Cependant, le camp russe n’a pas exprimé d’optimisme quant à la tenue imminente de cette réunion, évoquant des divergences majeures et la nécessité de la préparer « soigneusement ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes : « Une réunion de haut niveau peut, et doit, mettre fin au processus de règlement de manière décisive… Mais est-il possible de conclure un processus d’une telle complexité en 30 jours ? Il est clair que cela est improbable ».