Pays arabes, dont les EAU et l’Égypte, invités à la réunion de l’OTAN à Washington
Les États-Unis ont invité les ministres des Affaires étrangères d’Israël et de plusieurs pays arabes, dont les Émirats arabes unis et l’Égypte, à assister au sommet de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Washington le mois prochain, selon le journal « Financial Times ».
L’OTAN tiendra son dernier sommet du 9 au 11 juillet, à un moment crucial de son histoire.
Ce sommet, qui coïncide avec le soixante-quinzième anniversaire de l’OTAN, offre au président américain Joe Biden l’occasion de présenter sa politique visant à renforcer les partenariats et les alliances internationales des États-Unis. En même temps, il mettra en lumière les « contradictions » de la position de Washington concernant l’Ukraine et la guerre entre Israël et le Hamas.
Alors que les membres de l’OTAN soutiennent unanimement l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie, plusieurs de ses membres et partenaires sont profondément divisés sur la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza. L’OTAN invite généralement certains de ses partenaires à assister à son sommet annuel, mais en tant que pays hôte du sommet anniversaire, les États-Unis ont invité les ministres des Affaires étrangères de jusqu’à 31 pays partenaires de l’OTAN, y compris le Japon, l’Australie, la Corée du Sud, ainsi que les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, la Tunisie et Bahreïn.
Le sommet de l’OTAN à Vilnius l’année dernière a inclus des représentants de l’Ukraine et des partenaires de la région Asie-Pacifique, tandis que le sommet de 2022 à Madrid avait une participation légèrement plus large.
Les ministres des Affaires étrangères des pays partenaires ne participeront pas aux réunions officielles de l’OTAN, mais assisteront à des événements en marge du sommet, tels que le dîner du soixante-quinzième anniversaire.
Le « Financial Times » cite un responsable de l’OTAN, non nommé, qui déclare que « le secrétaire général Jens Stoltenberg a invité les chefs d’État et de gouvernement de tous les alliés, ainsi que les dirigeants de nos partenaires dans la région indo-pacifique (Australie, Japon, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud) ».
Le responsable a ajouté que « les réunions au niveau ministériel avec des représentants d’autres partenaires de l’OTAN sont organisées par les autorités américaines ».
Selon des analystes cités par le journal, inclure certains pays arabes et Israël au sommet est « un moyen pour les États-Unis de montrer leur valeur en tant que force communautaire et les avantages de leurs alliances multilatérales ».
Jonathan Lord, directeur du programme de sécurité au Moyen-Orient au Centre pour une nouvelle sécurité américaine à Washington, a déclaré : « C’était une vision de longue date et une ambition de nombreuses administrations américaines de créer une sorte d’OTAN arabe ».
Il a souligné que « faire découvrir aux gens les avantages et les caractéristiques de ce type d’alliance multilatérale est peut-être le message le plus important ».
L’OTAN arabe est une idée américaine qui revient périodiquement sous le nom de « Coalition stratégique du Moyen-Orient », décrite par les médias internationaux comme une version arabe de l’OTAN.
Mercredi, les pays de l’OTAN ont nommé le Premier ministre néerlandais sortant Mark Rutte (57 ans) au poste de secrétaire général de l’OTAN, à une période sensible pour l’alliance de défense avec la poursuite de la guerre en Ukraine.
Selon un communiqué de l’OTAN, « le Conseil de l’Atlantique Nord a décidé de nommer le Premier ministre néerlandais Mark Rutte en tant que prochain secrétaire général de l’OTAN, en remplacement de Jens Stoltenberg », le Norvégien qui occupe ce poste depuis dix ans.
L’OTAN a précisé que Rutte prendra ses fonctions le 1er octobre.
