Politique

Ordres d’évacuation forcée avant l’ouragan de Gaza : la ville du million d’habitants sous menace


De nouveaux ordres d’évacuation israéliens ont été adressés aux habitants de la ville de Gaza avant une nouvelle offensive visant à prendre le contrôle du plus grand centre urbain de la bande palestinienne assiégée.

Mardi, le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a publié un avertissement sur son compte X : « Urgent à tous les habitants de la ville de Gaza et à tous ceux qui se trouvent dans ses quartiers, de la vieille ville et Al-Tuffah à l’est jusqu’à la mer à l’ouest. L’armée de défense est déterminée à vaincre le Hamas et agira avec force dans la zone de la ville de Gaza, comme elle l’a fait dans le reste du territoire. »

Il a ajouté : « Pour votre sécurité, évacuez immédiatement par l’axe Al-Rashid (route côtière) vers la zone humanitaire d’Al-Mawasi (au sud). Rester dans la zone est extrêmement dangereux. »

Cet ordre intervient au lendemain d’un avertissement lancé par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, exhortant les habitants à « partir immédiatement ». Il avait déclaré : « Je dis aux habitants de Gaza, saisissez cette occasion et écoutez-moi attentivement : vous avez été avertis, partez maintenant. »

Peu avant, Israël avait annoncé l’intensification de ses frappes aériennes sur l’enclave, après la mort de six personnes lors d’une attaque armée à Jérusalem. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a averti qu’« un puissant ouragan frappera le ciel de Gaza », alors que l’armée venait de bombarder plusieurs immeubles de grande hauteur.

La bataille pour le contrôle de Gaza-Ville, où vivent environ un million de Palestiniens, complique davantage les efforts de médiation en vue d’un cessez-le-feu. Netanyahou maintient sa stratégie visant à reprendre les derniers bastions du Hamas. Selon lui, Israël n’a d’autre choix que de « mener la mission à terme » et de défaire le mouvement, ce dernier refusant de déposer les armes.

Des voix internationales critiques estiment qu’une telle stratégie pourrait aggraver la crise humanitaire pour les 2,2 millions de Gazaouis déjà menacés de famine. Les efforts de médiation menés par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte n’ont pas permis de combler les divergences entre Israël et le Hamas afin de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages restants.

Depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, à la suite de l’attaque transfrontalière du Hamas qui a fait environ 1 200 morts et 251 otages côté israélien, Israël affirme contrôler déjà 75 % de la bande de Gaza. Selon ses chiffres, 20 des 48 otages encore retenus par le Hamas seraient toujours en vie.

En revanche, les autorités sanitaires de Gaza font état de plus de 62 000 Palestiniens tués, du déplacement forcé de presque toute la population et de la destruction d’une grande partie du territoire.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page