Moyen-Orient

Ordonnance judiciaire de saisie des biens d’al-Kadhimi sous suspicion d’enrichissement illicite


La justice irakienne a émis un mandat de saisie des biens mobiliers et immobiliers de l’ancien Premier Ministre Moustafa al-Kazimi, dans le cadre d’une enquête sur l’inflation de la fortune de al-Kazimi, mais sans mandat d’arrêt ni décision d’interdiction de voyager.

Une source bien informée a indiqué que la décision avait été prise après que l’ancien Premier Ministre avait surveillé l’inflation des fonds, qui avait souligné à plusieurs reprises, alors qu’il était au pouvoir, la nécessité de lutter contre la corruption, en indiquant qu’il avait été le premier à ordonner l’ouverture d’une enquête sur une affaire devenue médiatiques et politiques de vol du siècle.

La Commission d’intégrité chargée d’enquêter sur les principaux dossiers de corruption a arrêté plusieurs anciens fonctionnaires, dont un conseiller du Bureau du Procureur général et d’autres proches.

Ces arrestations donnent l’impression que la répression de la circonscription proche d’al-Kazimi commence à s’approcher de lui-même.

L’ancien Premier Ministre aurait quitté l’Iraq, mais il a nié cette information, alors que l’enquête sur le vol de la corne, qui concernait le détournement de 2,5 milliards de dollars par les secrétariats fiscaux de la Banque Rafidain, était en cours.

Cette affaire a secoué l’opinion publique iraquienne et mis en lumière l’ampleur de la corruption qui ronge les institutions de l’État, tandis que des militants et des défenseurs des droits de l’homme mettent en garde contre l’impunité, faisant observer que les autorités iraquiennes traquent de petites vies alors que des barons de la corruption, y compris de hauts responsables de l’État ou liés à des forces politiques influentes, parviennent à échapper à leurs responsabilités.

En mai dernier, une source gouvernementale a révélé qu’un proche d’al-Kazimi s’était livré à lui-même et avait été renvoyé devant la Haute Commission de lutte contre la corruption, l’évolution la plus récente d’une affaire qui a soulevé de larges controverses en Irak et qui a mis en lumière l’ampleur de la corruption qui ronge l’État irakien.

La source a alors déclaré que « Dhia Al-Moussawi, général du service de renseignement iraquien proche de l’ancien Premier Ministre Mustafa al-Kazimi, a été transféré au Comité supérieur de lutte contre la corruption du Cabinet du Président du Gouvernement iraquien ».

L’un des proches de l’ancien Premier Ministre, Al-Moussawi, a continué à donner des informations sur les personnes du Bureau d’al-Kazimi impliquées dans le vol du siècle après avoir été renvoyé en Iraq il y a quelques semaines et avoir décidé de se rendre aux autorités compétentes.

Compte tenu de cette évolution, on s’attend à ce que Al-Moussawi soit amené à enquêter sur des soupçons de fraude financière et administrative.

En avril dernier, la Commission fédérale de l’intégrité irakienne a émis un mandat d’arrêt et de perquisition à l’encontre de Mishaal Abbas, l’ancien conseiller politique d’Al-Kazimi, justifiant sa décision par son refus de divulguer sa déclaration financière sans excuse valable. 

En novembre de l’année dernière, une force de sécurité affiliée à la Commission suprême de lutte contre la corruption a arrêté l’ancien député Haitham al-Jubouri, l’ancien conseiller financier de l’ancien Premier ministre, qui a également occupé plusieurs postes gouvernementaux et parlementaires, sur des soupçons d’une source de richesse inconnue et illégitime.

« Le mandat d’arrêt est également lié aux aveux de Noor Zuhair, propriétaire de la société Al-Ahadb et principal accusé dans l’affaire du « Vol du Siècle », devant les autorités judiciaires contre al-Jubouri », l’ancien député et chef de la commission des finances parlementaire.

La décision de geler les avoirs d’Al-Kazimi indique l’élargissement de la portée des enquêtes menées par la Commission de l’intégrité, à qui le Premier ministre actuel, Mohammed Shia’ Al-Sudani, a accordé de vastes pouvoirs. 

Al-Sudani s’était engagé, depuis sa prise de fonction en tant que Premier ministre en remplacement de Moustafa al-Kadhimi, à faire de la lutte contre la corruption l’une de ses principales priorités. Cependant, des rapports américains doutent de sa capacité à tenir ses engagements, soulignant que malgré sa « probité », il ne serait pas en mesure de lutter efficacement contre les barons de la corruption.

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