Officiellement, Ebrahim Raisi est le nouveau président de l’Iran
Samedi, la télévision iranienne a annoncé qu’Ebrahim Raisi avait été élu président avec 17,8 millions de voix, soit 62 % des voix.
Lors d’une conférence de presse, le Président de la Commission électorale, Jamal Arif, a indiqué que sur les 28,6 millions d’électeurs, Raisi (60 ans) avait obtenu »plus de 17,8 millions », et que plus de 59,3 millions d’Iraniens étaient invités à participer au scrutin.
Cela fait suite à l’annonce, samedi, par l’actuel Président iranien Hassan Rohani, que le premier tour des élections, qui s’est tenu vendredi, a conduit à l’élection d’un nouveau Président de la République dont le nom n’a pas été divulgué, alors que le Gouverneur radical Ebrahim Raisi a reçu les félicitations de ses trois rivaux avant la publication des résultats officiels.
Dans un discours télévisé, Rohani a déclaré : « Je félicite le peuple de son choix (…) Je vous présente mes félicitations officielles plus tard, mais nous savons qu’il y a eu assez de voix pour ces élections et que (…) celui qui a été élu par le peuple ».
Dans des publications diffusées sur les médias ou dans des déclarations dans les médias iraniens, les candidats conservateurs Mohsen Rezaï et Amir‑Hossein Ghazizadeh Hashemi, ainsi que le réformateur Abdolnaser Hemmati, Ebrahim Raisi (60 ans), qui avait eu la plus grande chance de remporter les élections, ont été félicités.
Vendredi, des millions d’Iraniens ont voté lors d’élections dont on attendait qu’elles transfèrent la présidence à Raisi, un juge ultra-conservateur sanctionné par les États-Unis pour des violations des droits de l’homme, notamment la supervision de l’exécution de milliers de prisonniers politiques en 1988.
Dans un message, les médias ont évoqué M. Hemmati, le candidat modéré et ancien Gouverneur de la Banque centrale, dans lequel il a dit : » J’espère que votre gouvernement honorable et les mesures prises sur les plans intérieur et extérieur permettront au peuple iranien de mener une vie meilleure, stable et prospère ».
Le Président sortant, Hassan Rohani, dans un discours télévisé, a félicité le «Président élu par le peuple» sans mentionner son nom »Raisi ».
Rohani a dit : »Étant donné que les résultats officiels n’ont pas encore été annoncés, je reporte les félicitations officielles. Mais il est clair qui a eu les votes ».
D’autres candidats ont félicité Raisi, qui a été sanctionné par les États-Unis en 2019, peu après sa nomination à la tête du pouvoir judiciaire.
Dans l’espoir de renforcer leur légitimité, le clergé au pouvoir en Iran a demandé aux électeurs de voter, mais les opposants, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ont affirmé que la colère populaire suscitée par les difficultés économiques et les restrictions de liberté avaient dissuadé un grand nombre de personnes de voter.
De nombreux partisans des réformes se sont également abstenus pour une autre raison – empêcher l’électorat radical de présenter des candidats modérés et conservateurs influents – de se présenter dans la course électorale.
Les sondages indiquent un taux de participation d’environ 44 %, en dessous de celui des élections précédentes en Iran.
