Nucléaire iranien : Téhéran en attente d’un message de Trump via un « pays arabe »

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a révélé qu’un message du président américain Donald Trump à l’Iran « sera bientôt remis à Téhéran par l’intermédiaire d’un pays arabe » dont il n’a pas précisé le nom.
La semaine dernière, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a déclaré que « Téhéran ne sera pas contrainte à négocier », après que Trump a annoncé avoir envoyé une lettre exhortant l’Iran à engager des discussions sur un nouvel accord nucléaire.
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En 2018, Trump s’était retiré de l’accord nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et des puissances mondiales, réimposant des sanctions à Téhéran. En réponse, l’Iran a progressivement abandonné ses engagements nucléaires à partir de l’année suivante.
S’exprimant à propos de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur le programme nucléaire iranien, qui s’est tenue ce mercredi, Araghtchi a déclaré qu’il s’agissait d’une « procédure nouvelle et étrange qui remet en question la bonne foi des pays l’ayant convoquée ».
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Six pays sur les quinze membres du Conseil avaient demandé cette réunion : la France, la Grèce, le Panama, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et les États-Unis, en raison de l’augmentation du stock iranien d’uranium enrichi à un niveau proche de celui nécessaire à la fabrication d’armes nucléaires.
Téhéran nie toute intention de fabriquer une arme nucléaire. Toutefois, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a mis en garde contre l’accélération du rythme d’enrichissement de l’uranium par l’Iran, atteignant un taux de pureté de 60 %, soit un niveau proche des 90 % nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires.
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Les discussions entre Téhéran et les pays encore parties à l’accord nucléaire de 2015 ont repris de l’élan, alors que le programme nucléaire iranien reste une question cruciale sur la scène internationale.
Abbas Araghtchi a précisé que l’Iran s’apprêtait à entamer un cinquième cycle de négociations avec les puissances européennes signataires de l’accord – la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne – et a confirmé la tenue d’une réunion à Pékin vendredi avec deux autres États signataires, la Russie et la Chine.
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Réunion en Chine
Plus tôt dans la journée, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, que « les trois parties échangeront leurs points de vue sur le dossier nucléaire iranien et d’autres questions d’intérêt commun ».
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, ainsi que ses homologues russe, Sergueï Riabkov, et iranien, Kazem Gharib Abadi, devraient assister à cette réunion.
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À Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a affirmé dans un communiqué que les discussions tripartites de vendredi porteront sur « les évolutions liées au dossier nucléaire et la levée des sanctions » imposées à l’Iran.
Durant le premier mandat de Donald Trump, qui s’est achevé en 2021, Washington s’était retirée de l’accord historique limitant le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions. Trump avait alors réimposé ces sanctions à Téhéran.
Depuis, toutes les tentatives de relance de l’accord ont échoué.
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Après l’ouverture récente de plusieurs canaux de communication entre la Russie et les États-Unis, Moscou a officiellement confirmé que le programme nucléaire iranien figurait parmi les sujets abordés lors d’un entretien téléphonique entre les dirigeants des deux pays, selon un communiqué du Kremlin.
Au départ, des rapports de presse indiquaient que Moscou était prête à jouer un rôle de médiation entre Téhéran et Washington, une position confirmée par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de sa récente visite à Téhéran.
À cette occasion, Lavrov a souligné que « les solutions diplomatiques restent sur la table », suggérant ainsi la possibilité de négociations plutôt que d’une escalade des tensions entre l’Iran et les États-Unis.
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