Nouvelle controverse politique… Le gouvernement libanais tient sa quatrième session de « soutien »
Malgré la controverse persistante sur sa constitution, le gouvernement libanais, dirigé par Najib Mikati, a tenu une quatrième session du Conseil des ministres pour adopter certains des dossiers.
L’audience au cours de laquelle le quorum est constitué, avec les deux tiers des 24 membres du cabinet, au Grand Saraï, siège du gouvernement à Beyrouth, est la quatrième session du Conseil des ministres, sous les prérogatives du président depuis la vacance présidentielle du 31 octobre dernier.
Le Vice-Premier Ministre, Saadeh Al Shami, les Ministres des finances, Youssef Khalil, des travaux publics et des transports, Ali Hamiya, de la jeunesse et des sports, George Kallas, de l’agriculture Abbas El-Hadj Hassan, des affaires administratives, Nagla Al-Riyachi, de la santé, Firas El-Obeid, de l’économie et du commerce, Amin Salam, de l’intérieur et des municipalités Bassam Mawlawi, de l’information Ziad Makary, Juge de l’Éducation Abbas Al-Halabi, Communications Johnny Al-Qarm, Industrie George Bushkian, Travail Mustafa Bayram et Tourisme Walid Nassar.
Conduite des affaires
Pour sa part, le Premier ministre Najib Mikati a déclaré au début de la session du Conseil des ministres : « Nous sommes ici aujourd’hui pour diriger les affaires urgentes des citoyens, maintenir les services publics et veiller à ce que nous nous occupons de tous les Libanais dans la dignité, la sécurité et la stabilité de leur vie ».
Il souligne que « la priorité reste l’élection du Président de la République car c’est le moyen de rétablir la régularité des affaires publiques, en particulier dans des circonstances difficiles, et de donner au pays un délai de grâce pour sa réactivation ».
Mikati a noté qu’il avait rencontré cette semaine la compagnie Total, qui avait confirmé que son activité se déroulait comme prévu et qu’elle était sur le point d’entreprendre tous les essais nécessaires pour commencer l’extraction.
Ordre du jour
L’ordre du jour de la réunion comprend l’examen de la demande du ministre des Finances d’approuver le recouvrement des importations et le décaissement des dépenses sur la base de la règle des 12 ans, du 1er février en cours jusqu’à la loi budgétaire de 2023, qui n’a pas été établie à l’origine.
Il comprend également une demande de la Haute Autorité pour l’achèvement des travaux de levé des bâtiments endommagés ou inhabitables par suite du tremblement de terre ou de facteurs naturels par les municipalités, une avance de 100 milliards de lires libanaises et une indemnité de logement pour les unités dont les comités de détection recommandent l’évacuation, ainsi qu’une indemnité de logement de 30 millions de lires libanaises pour une période de trois mois.
Division abrupte
L’annonce par le gouvernement de la tenue de ses sessions est suivie d’une profonde controverse quant à la capacité du gouvernement Mikati à tenir une session où les pouvoirs du président de la République sont exercés.
Le courant patriotique libre (l’équipe politique Aoun et le deuxième plus grand bloc chrétien de la Chambre des représentants) considère que les réunions du Conseil des ministres après la démission du Gouvernement sont illégales, car il exerce ses pouvoirs dans le cadre des affaires intérimaires uniquement et n’a pas le droit exercer des pouvoirs supérieurs.
L’autre estime que le Gouvernement a le droit de tenir des réunions pour assurer le bon fonctionnement de l’État, pour permettre aux citoyens de ne pas entrer dans de nouvelles crises constitutionnelles et pour maintenir la stabilité dans une période complexe et dangereuse sur les plans économique, financier et social.