Iran

Nouvelle catastrophe… L’Iran se prépare à devenir un État nucléaire


Lorsque les inspecteurs de l’AIEA des Nations Unies se sont rendus à la centrale nucléaire iranienne de Fordow en janvier, ils n’ont donné à leurs homologues iraniens quasiment aucune notification de visite imminente. C’était ce que l’AIEA appelle une inspection de routine non planifiée, conçue pour donner au personnel d’une des installations les plus secrètes d’Iran le moins de temps possible pour effectuer des modifications de matériel, selon le Financial Times britannique.

Le quotidien britannique a indiqué qu’à cette occasion, les inspecteurs découvriraient un sujet d’inquiétude : après avoir porté des manteaux de laboratoire et débarqué à Fordow, dans les profondeurs d’une montagne pour se protéger des bombes américaines ou israéliennes, ils ont immédiatement reçu des raisons de s’inquiéter.

L’AIEA a indiqué que deux « groupes » de centrifugeuses sophistiquées pour l’enrichissement de l’uranium avaient été formés de façon « substantielle » différente de ce que les autorités nucléaires iraniennes avaient déclaré à l’AIEA.

État nucléaire

Le journal britannique confirme que cette découverte a provoqué un bref examen parmi les inspecteurs et les scientifiques iraniens, qui ont insisté sur le fait que rien n’avait changé. Les experts de l’AIEA sont revenus le lendemain, ont porté des gants, ont pris des échantillons de poussières et des sacs en plastique, ont prélevé des échantillons de poussière de la zone, qui ont été renvoyés au siège de l’Agence à Vienne et, après avoir examiné les particules, l’AIEA a découvert des particules qui choqueraient le monde extérieur, l’uranium dans la poussière ayant été enrichi avec une pureté allant jusqu’à 83,7 %, niveau le plus élevé jamais découvert en Iran. Les résultats suggèrent que Téhéran a plus que jamais possédé la capacité de développer l’arme nucléaire.

Ce fut la preuve la plus récente des progrès du programme nucléaire iranien depuis le retrait unilatéral des États-Unis du président Donald Trump de l’accord signé avec les puissances mondiales par Téhéran, le Plan d’action conjoint (JCPOA), en 2018.

Dans les cinq années qui ont suivi, la République islamique a joué un rôle dangereux dans sa politique de la corde raide avec Washington – et aujourd’hui l’Iran est sur le point de devenir un État nucléaire.

En mars, le général Mark Milley, chef d’état-major interarmées, déclara à une audience du Sénat: « L’Iran pourrait produire suffisamment de matières fissiles pour fabriquer une arme nucléaire en environ 10 à 15 jours et il ne lui faudrait que quelques mois pour fabriquer réellement une arme nucléaire ».

Le journal confirma qu’il avait laissé les diplomates occidentaux se battre pour trouver des solutions viables afin d’inverser – ou du moins d’arrêter – les progrès, craignant que la voie actuelle ne soit pas durable et ne risque d’embraser le prochain conflit du Moyen-Orient.

Réforme provisoire

Au cours des derniers mois, les responsables européens et américains ont tranquillement repris leurs discussions sur la manière d’aborder la crise.

Les responsables de la E3 – France, Allemagne et Royaume-Uni – Ali Bagheri Kani, le négociateur nucléaire iranien, se sont également rencontrés à Oslo en mars. Par ailleurs, Bagheri Kani a dit avoir rencontré des responsables du groupe E3 à Abu Dhabi ce mois-ci.

Dans l’intervalle, les discussions entre les Etats-Unis et l’Iran sont nées de la montée des tensions au premier trimestre de l’année. Un entrepreneur américain a été tué par un Marchand iranien en Syrie et les États-Unis ont riposté par une frappe aérienne contre une installation utilisée par l’élite iranienne des Gardiens de la Révolution. Cet attentat a tué des soldats iraniens.

Après cet échange, les États-Unis ont reçu des indications de l’Iran qu’ils s’intéressaient aux discussions pour désamorcer la tension et semblaient plus sérieux, selon une personne qui connaissait le sujet.

Après des discussions indirectes entre les États-Unis et l’Iran à Amman en mai, Téhéran a indiqué qu’elle était prête à prendre des mesures nucléaires qui indiqueraient, selon la source, un certain recul, tandis que Washington attend pour savoir si Téhéran ferait de même.

Toutefois, les États-Unis ont fait savoir à l’Iran qu’ils considéraient que tout ce qui représentait plus de 60 % de l’enrichissement était une « course à l’armement », comme l’a affirmé l’intéressé, ajoutant que le Département avait indiqué que si l’on poursuivait cette voie, les conséquences seraient graves.

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