Nouveau soutien iranien : Un avion chargé d’armes arrive à l’armée soudanaise
Les médias proches des Gardiens de la révolution iraniens ont révélé, ce vendredi, qu’un avion appartenant à la compagnie aérienne « Qeshm Air » s’est dirigé vers le Soudan, transportant à son bord des équipements et des armes militaires destinés à l’armée soudanaise, coïncidant avec le début des pourparlers pour un cessez-le-feu.
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La plateforme « Quds », affiliée aux Gardiens de la révolution, a indiqué qu’un « Boeing 747 de la compagnie Qeshm Air a quitté, jeudi soir, l’aéroport de la ville de Bandar Abbas, dans le sud de l’Iran, à destination du Soudan. »
La plateforme médiatique, l’une des plus populaires, a ajouté que « cet avion transporte des équipements et des armes militaires pour les forces armées soudanaises. »
La compagnie aérienne civile « Qeshm Air » est affiliée aux Gardiens de la révolution et est soumise aux sanctions américaines en raison du trafic d’armes et du transport de combattants et de milices de Téhéran vers la Syrie durant la guerre syrienne.
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Fin juillet 2024, l’Iran et le Soudan ont échangé des ambassadeurs après environ 10 mois de reprise des relations.
Le commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, a accueilli l’ambassadeur iranien pour recevoir ses lettres de créance, tout en envoyant simultanément l’ambassadeur soudanais à Téhéran.
Cette démarche est le dernier signe du rapprochement entre les deux pays, huit ans après la rupture des relations.
Le gouvernement soudanais a déclaré dans un communiqué que le chef militaire soudanais a reçu le nouvel ambassadeur iranien, Hassan Shah Hosseini, à Khartoum.
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Après le renversement d’Omar al-Bashir lors d’un coup d’État militaire après 30 ans de pouvoir en 2019, le gouvernement militaire dirigé par Abdel Fattah al-Burhan a pris le contrôle, mais a ensuite refusé de transférer le pouvoir au gouvernement civil malgré les manifestations sanglantes.
Depuis avril 2023, le Soudan est en proie à un conflit armé entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhan, et le chef des Forces de soutien rapide, le général Mohamed Hamdan Dogolo, alias « Hemetti. »
Ce supposé soutien en armes à l’armée intervient au moment où le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a récemment contacté le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, l’appelant à rejoindre les pourparlers organisés à Genève, en Suisse, pour un cessez-le-feu au Soudan.
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Selon une déclaration du département d’État américain, Blinken a affirmé que « la communauté internationale s’est réunie pour soutenir ces négociations, accueillies par la Suisse et l’Arabie saoudite, afin de parvenir à la mise en œuvre de la déclaration de Djeddah et à un cessez-le-feu. »
Les pourparlers, qui ont débuté mercredi et doivent durer dix jours, ont lieu malgré l’absence de l’armée soudanaise, l’un des principaux acteurs du conflit, tandis que les Forces de soutien rapide ont participé.