« Nous ne nous arrêterons pas »… La campagne de protestation de la tribu Al Murrah contre la loi électorale de la Choura s’intensifie
Les souffrances endurées par les membres de la tribu Al Murrah, sur leur terre natale, au Qatar, où ils ont été privés de leurs droits et libertés jusqu’à ce qu’ils se sentent appartenir à leur patrie, sauf par leur nom. Le régime les a privés de tout ce qui les unit à Qatar, au point de les empêcher d’exercer leurs droits politiques.
Escalade d’Al Murrah
Aujourd’hui, les autorités qatariennes ont arrêté un certain nombre d’entre eux en raison de leur opposition à la loi électorale du nouveau Conseil de la Choura, par le biais des médias sociaux qui perpétuent le racisme.
Al Murra est monté en protestation, et les membres de la tribu des Al Murrah se sont rassemblés pour exprimer leur refus de réprimer le régime et d’enraciner le racisme dans les élections, comme l’a confirmé Rashid Ben Salem Ben Qutaytif sur son compte Twitter.
Le Dr Hadi bin Al Hadi, professeur à l’Université du Qatar et membre de la tribu Al Murrah, a exprimé sa vive colère, appelant à la libération des détenus et critiquant la politique du régime au pouvoir au Qatar, soulignant : « Par Dieu, si vous renvoyez toute la tribu en prison, nous ne nous arrêterons pas ».
L’arrestation des membres d’Al Murrah
Récemment, les autorités qatariennes ont arrêté un certain nombre d’entre eux pour avoir exprimé leur point de vue sur les plateformes de médias sociaux, dans le contexte de la controverse et de la contestation générale que suscite la nouvelle loi sur les élections au Conseil consultatif.
Après les arrestations, une vaste campagne de colère a prévalu parmi les pionniers des sites de réseaux sociaux et les Qataris, alors qu’ils lançaient le hashtag #Al_Murrah_is_Qatar_Before_the_government, demandant leur libération.
En vertu de la nouvelle loi, Al-Murrah est empêché d’exercer ses droits politiques en se présentant aux élections.
Le Ministère qatarien de l’intérieur a publié sur son compte Twitter un tweet sur lequel sept personnes ont été déférées au Bureau du Procureur général, où elles ont été accusées d’avoir « utilisé les médias sociaux pour diffuser des informations inexactes et susciter des préjugés raciaux et tribaux ».
Loi controversée du Conseil consultatif du Qatar
Ces derniers jours, une énorme polémique a éclaté au Qatar, depuis que Tamim bin Hamad Al Thani a ratifié une loi électorale pour les premières élections législatives du pays, qui doivent se tenir en octobre prochain, concernant les conditions de candidature et d’élection, qui le candidat doit être de « nationalité qatarie d’origine ».
La nouvelle loi stipule que »toute personne dont la nationalité d’origine était qatarie et a accompli 18 ans grégoriens a le droit d’élire les membres du Conseil de la Choura, et toute personne qui a acquis la nationalité qatarie est exclue de la condition de nationalité d’origine, à condition que son grand-père est qatari et né dans l’État du Qatar ».
Pour les candidats, la loi exige que la personne candidate soit « sa nationalité d’origine, et son âge à la fermeture de la porte des candidatures ne devait pas être inférieur à 30 ans grégoriens » .
Ces élections interviennent près de 17 ans après que les autorités qatariennes ont ignoré la mise en œuvre de la Constitution votée par les Qataris en 2003 et qui prévoit que le Conseil de la Choura sera constitué par des élections plutôt que par des nominations.
Demandes le boycott du Conseil qatari de la choura
Une fois la loi promulguée, il a été constaté qu’elle enracine le racisme et la discrimination entre les sectes d’un même peuple, et elle a été élaborée pour des personnes spécifiques sans se soucier du reste du peuple et de la destruction du tissu social.
De nombreuses revendications qataries ont été exprimées en faveur du boycott des premières élections parlementaires du pays, rejetant les lois qu’elles considèrent injustes et racistes. Les utilisateurs de Twitter ont confirmé qu’ils contribuaient à l’établissement d’un conseil fictif qui ne reflète pas les différents segments de la société, selon les critiques virulentes actuelles.