Netanyahou espère signer un accord de paix avec l’Arabie saoudite avant les élections anticipées de 2026

Un rapport israélien estime que les chances de parvenir à un accord avec l’Arabie saoudite sont « raisonnables », tandis que la possibilité d’un accord similaire avec l’Indonésie est jugée « faible ».
Des milieux politiques à Tel-Aviv ont révélé des manœuvres stratégiques inédites menées par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui cherche à avancer la date des élections législatives prévues pour la Knesset, visant le mois de juin 2026 au lieu du 3 novembre de la même année, conformément à la loi.
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Cette information, rapportée par la chaîne israélienne « Kan », confirme que Netanyahou met en place un calendrier accéléré pour son avenir politique dans la période post-guerre.
Cette décision traduit la volonté du Premier ministre de s’appuyer sur des réussites diplomatiques majeures avant le scrutin. Selon le site « i24News », Netanyahou espère pouvoir signer, avant cette échéance, de nouveaux accords de paix avec des pays arabes et musulmans influents, notamment l’Arabie saoudite et l’Indonésie, afin de renforcer considérablement sa position politique.
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De tels accords, s’ils venaient à se concrétiser, représenteraient pour lui un atout décisif, voire un véritable salut politique susceptible de modifier profondément le paysage électoral. La chaîne « Kan » estime que les perspectives d’un accord avec Riyad sont « plausibles », mais reste plus prudente quant à un éventuel rapprochement avec l’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde en termes de population, jugeant cette éventualité « peu probable ».
Le rapport précise néanmoins que Netanyahou serait prêt à se contenter d’un seul accord parmi ces deux options diplomatiques, considérant qu’il suffirait à créer un élan positif avant les élections anticipées.
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L’enjeu sous-jacent de cette stratégie réside dans les conditions strictes posées par l’Arabie saoudite comme préalable à toute normalisation. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a en effet réaffirmé à Washington que « le royaume ne reconnaîtra pas Israël tant qu’un État palestinien indépendant n’aura pas été établi sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, et tant que l’agression israélienne contre Gaza ne cessera pas ».
Cette exigence place Netanyahou dans une impasse politique, son gouvernement d’extrême droite refusant toute concession substantielle concernant la question palestinienne.
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Malgré ces obstacles, la fin de la guerre actuelle à Gaza et la réussite d’un plan américain visant à instaurer une trêve durable pourraient rouvrir la voie à des discussions sur la normalisation.
Cependant, ce processus risque de s’étendre bien au-delà des prévisions initiales, compte tenu du climat négatif persistant dans l’opinion publique arabe, musulmane et internationale à l’égard d’Israël après la guerre de Gaza. Netanyahou se retrouve ainsi face à une équation difficile : soit il parvient à surmonter les obstacles palestiniens et à conclure un accord historique qui assurerait sa victoire électorale, soit il devra affronter les urnes sans « traités de paix » pour soutenir sa campagne — au risque de voir sa carrière politique s’achever.