Politique

Moussi accuse le Qatar de financer des associations suspectes en Tunisie


La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, exprime sa consternation devant la persistance de ce qu’elle décrit comme un danger pour la sécurité intérieure de la Tunisie, et le soutien qatarien à un certain nombre d’associations suspectes.

Dans une interview sur la chaîne privée Attessia TV, hier, Mardi, Moussi a dit avoir des preuves, des vidéos de l’implication de noms connus avec un organe associatif, qu’elle a qualifié de suspects.

Moussi explique qu’elle s’efforce de purifier le climat politique d’un organe associatif rassemblant d’une part les Frères musulmans, d’autre part le penseur islamique Hmida Ennaifer, et d’autre part les modernistes « qui veulent un nouveau consensus avec les Frères ».

Abir Moussi a accusé Hmida Ennaifer d’avoir tenté d’ouvrir l’espace tunisien à la frontière iranienne sans fournir d’explication, affirmant qu’elle a envoyé un message à la présidence du gouvernement sur toutes ces données et n’a pas reçu de réponse

Ces accusations se sont portées au milieu des efforts d’Abir Moussi et de son parti pour demander la fermeture de la branche de l’Union mondiale des érudits musulmans, en raison de ce qu’elle perçoit comme une propagation de l’obscurantisme et de l’extrémisme.

La semaine dernière, le parti a organisé un sit-in devant le siège de l’Union mondiale des érudits musulmans au centre de la capitale pour demander sa fermeture, tandis que des unités des forces de sécurité étaient stationnées devant le siège de l’Union après que ce dernier eut adressé une invitation aux autorités du pays pour protéger son bureau.

Abir Moussi a accusé les forces de sécurité, et en même temps le président Kais Saïed, de fournir un élan sécuritaire et politique à la fédération qu’elle décrit comme extrémiste.

Selon la présidente du Parti Destourien Libre, « cette association n’est pas une institution ou une organisation de développement, et le sit-in ne perturbera pas ses activités, mais est plutôt une figure d’extrémisme qui vise à porter atteinte à la souveraineté tunisienne », en soulignant qu’elle se maintiendra à son encontre jusqu’à sa fermeture.

À la suite de l’annonce de la présidente du Parti Destourien Libre, les oulémas musulmans demandent aux autorités tunisiennes de protéger son bureau et de retourner à un sit-in devant son siège pour faire pression sur les autorités afin de le fermer.

Le Parti Destourien Libre, extension du parti du Rassemblement destourien démocratique dissous qui avait dominé la Tunisie pendant 23 ans sous la présidence de l’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de Janvier 2011, a tenu son premier sit-in ouvert devant le siège de l’Union des oulémas musulmans en Novembre 2020, pour un retour en Mars 2021.

La justice tunisienne a rejeté l’année dernière une demande du parti visant à mettre fin à l’activité de l’Union dans le pays.

Mais Abir Moussi ne critique pas l’Union des Oulémas Musulmans, mais demande qu’une décision soit prise sur le mode de financement de plusieurs associations, notant qu’elle est une façade pour le financement du mouvement islamiste Ennahdha.

Le Service de comptabilité a publié un rapport sur l’implication d’Ennahdha, du Parti Au cœur de la Tunisie, dans les financements étrangers, dans le cadre d’appels à dissolution de ces partis au cas où ils se seraient avérés impliqués dans des prises d’argent de l’étranger pour la dernière période de campagne électorale.

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