Massacre aggravant la tragédie de l’est du Congo… 19 morts dans une attaque de Daech

Un nouvel assaut sanglant a encore aggravé la tragédie qui frappe l’est de la République démocratique du Congo, ont annoncé lundi soir les autorités locales. L’attaque a fait au moins 19 morts.
L’opération a été menée par des rebelles des « Forces démocratiques alliées », un groupe terroriste affilié à l’organisation Daech, contre le village de Mukondo, dans le territoire de Lubero, au nord-est du pays.
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Massacre et déplacements massifs
Le colonel Alain Kiviswa, administrateur militaire de la région, a déclaré à l’AFP que les assaillants « ont égorgé 19 personnes » avant d’incendier maisons et commerces, provoquant un exode massif de la population par crainte de nouvelles attaques.
Le président de la société civile locale, Kambale Mabuku, a confirmé qu’un premier bilan faisait état de 16 civils et d’un soldat tués, précisant que les assaillants avaient enlevé plusieurs habitants lors du raid.
Mabuku a ajouté que les autorités avaient reçu des alertes préalables concernant la possibilité d’un attentat terroriste, mais « n’ont pris aucune mesure sérieuse ». Il a affirmé : « Des avertissements avaient été lancés, mais ils n’ont pas été pris en compte, et voici le résultat, un bilan extrêmement lourd. »
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Une violence persistante depuis trois décennies
L’est de la République démocratique du Congo est en proie à la violence et au chaos depuis plus de trente ans, où opèrent des dizaines de groupes armés et de milices rivales aux motivations ethniques, politiques et économiques.
Dans le même temps, le mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda, continue de contrôler de vastes zones dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu depuis le début de l’année, malgré un accord de paix signé entre Kinshasa et Kigali fin juin dernier.
Au nord de cette même région, les « Forces démocratiques alliées » poursuivent leurs massacres répétés contre les civils, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où plus de 180 civils ont été tués depuis juillet dernier, selon un décompte de l’AFP.
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