Grand Maghreb

Maroc: Elections 2021….PJD, la grande désillusion


Le Parti Justice et Développement (PJD) a subi une défaite retentissante lors des élections du 8 septembre, puisqu’il est arrivé à la huitième place après avoir mené les élections législatives tenues en 2016 et 2011.

Un scénario catastrophe que le pire des pessimistes n’aurait pu imaginer. De la première place lors des deux derniers scrutins, le PJD a dégringolé à la huitième place avec seulement 12 sièges (contre 125 en 2016). Même pas de quoi constituer un groupe parlementaire.

Le parti islamique qui a conduit deux coalitions gouvernementales depuis 2011 pariait sur un troisième mandat, mais en vain. Un vote sanction a fait revenir le parti à la case départ.

Quelques heures avant l’annonce des résultats par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, une ambiance un brin morose régnait au quartier général du PJD.

Les militants du Parti de la Lampe étaient rassemblés en attendant l’annonce des résultats, ils surveillaient les réseaux sociaux et les sites Internet. Et ils y croyaient !

Mais, face à des résultats préliminaires inattendus en deçà des attentes et les annonces des victoires de la part des rivaux, les militants et les dirigeants pjdistes accusaient le coup et affichaient leur angoisse.

Si la plupart des partisans et des dirigeants s’attendaient à un résultat serré, tous espéraient une surprise contre toutes les attentes, s’apprêtant à prendre de court la scène politique.

C’est ce que reflétaient les déclarations du Président du Conseil national du PJD, Driss Azami.  » Nous espérons que l’usage inédit de l’argent, qui tombait comme de la pluie lors des élections du 8 septembre, va se retourner contre les sorciers », a-t-il dit.

A l’annonce des premiers résultats vers 23 heures, les dirigeants du PJD qui circulaient de temps à autres entre les journalistes affichaient des mines renfrognées.

Ce mercredi soir sera dorénavant appelé le mercredi noir par les frères. Peu à peu, la déception s’est progressivement installée chez les militants islamistes présents au quartier général du PJD. Les candidats  PJD battus pour la plupart ne s’attendaient pas à une aussi cuisante défaite.

L’image que les observateurs retiendront sont celle d’un QG désert avant terme, déserté par ses occupants. Ce même QG qui, deux scrutins durant, abritait la joie des PJDistes qui n’hésitaient pas à afficher, avant même la proclamation des résultats, un triomphe « insolent » à la face de leurs rivaux politique.

Commentant cette défaite cuisante, Lahcen El Amrani, premier vice-président du conseil communal de Rabat, a eu les mots suivants: « Nous avons perdu les élections, et nous devons le reconnaître, tirer les leçons nécessaires et, surtout, prendre les mesures pratiques qui se doivent. La défaite est douloureuse, mais ce n’est pas la fin du parcours ».

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