Politique

Marilyn Monroe et le carnet rouge : a-t-elle été tuée à cause des secrets des Kennedy ?


Quelques heures avant d’être retrouvée morte en août 1962, Marilyn Monroe aurait tenu des propos troublants au téléphone avec ses amis.

Elle aurait dit : « Je connais beaucoup de secrets dangereux sur la famille Kennedy… J’ai quelque chose qui choquera le monde un jour. »

Ces mots pourraient bien avoir été l’étincelle finale d’une vie tumultueuse marquée par des relations secrètes avec l’ancien président américain John F. Kennedy et son frère, le procureur général Robert « Bobby » Kennedy. Elle a été retrouvée nue sur son lit, dans une position suspecte, le combiné téléphonique à la main.

Un week-end à Lake Tahoe : les signes avant-coureurs

Quelques semaines avant sa mort, lors d’une visite dans le chalet de Frank Sinatra à Lake Tahoe, Marilyn montrait des signes d’effondrement psychologique. Le pianiste Buddy Greco, présent à son arrivée, l’a décrite comme « fragile » malgré son intelligence et sa vivacité.

Ce séjour, auquel participaient aussi des figures mafieuses comme Sam Giancana, aurait amplifié sa dépression, en lien avec sa relation compliquée avec les frères Kennedy.

Un soir, elle est apparue ivre et furieuse après un concert, au point que Sinatra a dû la faire raccompagner. Plus tard, Greco l’a trouvée seule près de la piscine, « pâle et perdue », dans une scène qui semblait annoncer la tragédie.

Retour à Los Angeles : la bombe à retardement

À son retour à Los Angeles, à bord de l’avion privé de Sinatra, Marilyn Monroe a été vue pieds nus, les cheveux en désordre, accompagnée de Peter Lawford – beau-frère des Kennedy – qui s’est arrêté dans une cabine téléphonique pour prévenir : « Marilyn est une bombe à retardement. »

Furieuse que Bobby Kennedy l’ait ignorée lors de sa visite à San Francisco, elle a téléphoné à son ami journaliste Bob Slatzer : « Je vais tout révéler ! Ils ont pris ce qu’ils voulaient de moi puis m’ont jetée ! »

Ses proches ont tenté de l’apaiser, craignant qu’elle n’éclate publiquement. Son psychiatre, Ralph Greenson, l’a vue 28 fois en 35 jours, et son attachée de presse, Pat Newcomb, dormait souvent chez elle pour la surveiller.

La dernière nuit : cris, menaces, et un appel mystérieux

Le 4 août 1962 au soir, tout a basculé dans la maison de Marilyn. Elle a reçu des appels anonymes menaçants : « Laisse Bobby tranquille, sale pute ! », ce qui l’a poussée à se demander si Ethel Kennedy, l’épouse de Bobby, était derrière ces menaces.

Dans ce climat de tension, elle a informé le journaliste Sid Skolsky qu’elle allait rencontrer l’un des frères Kennedy ce soir-là. Des enregistrements secrets réalisés par le détective privé Fred Otash ont révélé une violente dispute ce soir-là entre Marilyn, Bobby Kennedy et Peter Lawford.

Elle aurait hurlé des reproches à Bobby, exigeant des explications. Il l’aurait menacée en cherchant le mystérieux « carnet rouge » : « Où est-il ? On peut te donner ce que tu veux si tu nous le rends. »

Peu avant minuit, Marilyn a contacté plusieurs amis dans un état d’agitation extrême : « Je connais des secrets dangereux sur les Kennedy », répétant : « J’ai quelque chose qui choquera le monde. »

Lors d’un dernier appel, Peter Lawford a entendu sa voix affaiblie. Il a tenté de la réveiller en criant, mais elle a murmuré ses derniers mots : « Dis au revoir à Pat, au revoir à Jack, au revoir à toi, sois… »

Le corps et l’enquête : une toile d’incohérences

Vers 3 heures du matin, le 5 août, sa gouvernante, Eunice Murray, a été prise d’un mauvais pressentiment. En se rendant dans la chambre, elle a découvert la porte fermée – chose inhabituelle chez Marilyn, qui détestait cela.

Elle a appelé le Dr Greenson, qui a brisé une fenêtre pour entrer. Marilyn gisait nue, inerte, le téléphone à la main. Une bouteille vide de Nembutal (un puissant sédatif) était posée à côté, bien qu’on ne lui ait prescrit qu’une capsule par jour.

Le détective Jack Clemmons a aussitôt trouvé la scène étrange. Le corps était « soigneusement arrangé », ce qui ne collait pas à un suicide chaotique. De plus, toute trace de ses liens avec les Kennedy avait disparu, y compris son journal intime.

L’autopsie, menée à la hâte par un médecin non spécialiste, n’a pas analysé l’estomac ni le sang, renforçant les soupçons. Le procureur adjoint John Miner a même suggéré qu’elle avait pu être tuée par un lavement contenant un mélange mortel de Nembutal et de chloral hydrate.

Meurtre ou suicide ? Une question sans fin

Plus de soixante ans après, les théories du complot persistent. La gouvernante Eunice Murray a reconnu à la BBC que Bobby Kennedy était bien présent ce soir-là. Le Dr Greenson, qui aurait retiré des dossiers sensibles avant l’arrivée de la police, est considéré comme un « suspect officieux ».

La disparition des enregistrements téléphoniques et des documents originaux de l’enquête, ainsi que le contraste entre la version officielle d’un suicide et les dernières paroles de Marilyn, alimentent le mystère.

Aujourd’hui, alors que films et documentaires tentent encore de percer la vérité, Marilyn reste une icône de mystère, symbole d’un monde où certains secrets du pouvoir pourraient bien ne jamais être révélés.

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