Marib devenue un refuge pour les propagandistes houthis ? Un officier proche des Frères musulmans fait scandale avec un tweet chocc

Le capitaine Mohammed Mansour Al-Jamrah, officier de la division du moral au sein de la 203e brigade d’infanterie, affiliée au parti Al-Islah — branche politique des Frères musulmans au Yémen — basé à Marib, a suscité une vive controverse après avoir publié un tweet sur la plateforme X (anciennement Twitter) dans lequel il loue le mode de gouvernance des milices houthis. Il y affirme que « la poigne des Houthis est éclatante » et qu’ils seraient « plus aptes à gouverner que d’autres ».
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Dans son tweet choc, il écrit : « Ils ne sont pas faits pour gouverner, mais pour faire de l’opposition. Gouverner exige une main de fer, et ceux-là sont faibles. Le Houthi est apte à gouverner car sa poigne s’impose à tous : personne n’ose relever la tête, aucune voix ne surpasse la sienne — ni celle d’une tribu, ni celle d’un chef. Les autres ne sont que des faibles pleins de compromis. »
Ces propos ont été perçus comme une tentative de légitimer les Houthis et de justifier leur autoritarisme, déclenchant une vague d’indignation dans les milieux médiatiques et de défense des droits humains. La polémique est d’autant plus vive que l’auteur du message appartient à une brigade militaire intégrée aux forces légitimes de Marib, réputée proche des Frères musulmans, ce qui ravive les inquiétudes quant à une infiltration idéologique de l’armée.
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Des activistes et journalistes ont exigé l’ouverture immédiate d’une enquête contre le capitaine Al-Jamrah, avertissant du danger de voir certains éléments de l’armée se transformer en outils de propagande pour les ennemis de l’État.
D’autres internautes se sont moqués de lui, soulignant qu’il ferait mieux de retourner dans son gouvernorat natal de Hajjah — tombé entre les mains des Houthis — d’où il a fui pour se réfugier à Marib, plutôt que de vanter aujourd’hui la force des Houthis.
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Certains ont également exhumé d’anciens messages attribués à Al-Jamrah datant de 2017, dans lesquels il justifiait son engagement temporaire auprès des Houthis en réponse à l’appel à la mobilisation générale lancé à l’époque par le chef du mouvement et l’ancien président Ali Abdullah Saleh — soulevant ainsi des doutes sur ses antécédents politiques et sa loyauté fluctuante.
Cet incident survient à un moment critique, alors que les appels se multiplient en faveur d’une purge de l’armée contre les éléments aux allégeances douteuses — en particulier ceux issus du courant frériste — accusés de brouiller les cartes et de chercher à redorer l’image des milices houthis dans les médias.
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