L’Union européenne de radio-télévision dénonce les attitudes du Qatar et lui demande de respecter les journalistes
Le Comité de l’Union européenne pour l’information a exhorté le Qatar à respecter la liberté d’expression et le droit au travail des journalistes, après l’arrestation, la semaine dernière à Doha, de deux journalistes de la NRK, membres de l’Union européenne des radios.
Selon EBU, les journalistes ont été arrêtés et emprisonnés à Doha pendant près de 32 heures, du 21 au 23 Novembre, et tout leur matériel a été confisqué, et ils n’ont été autorisés à contacter personne.
Le réseau a indiqué que, alors qu’ils travaillaient un an avant la Coupe du monde de football de 2022 au Qatar, les journalistes avaient visité un site de construction après avoir obtenu l’autorisation requise, en affirmant qu’ils suivaient de près les règles exigées par les responsables qataris et le directeur local du site.
Mais plus tard dans la soirée, ils ont été arrêtés à leur hôtel par des hommes qui se présentent comme des policiers, et pendant leur détention, une personne a confisqué leurs ordinateurs et téléphones portables de journalistes, lui permettant ainsi d’accéder à des contenus et des informations confidentiels.
Selon le réseau, les journalistes ont été relâchés dans la matinée du 23 Novembre sans avoir été inculpés, mais sans rendre leur matériel. Ils ont quitté le Qatar tard la nuit suivante.
Le Comité d’information de l’Union européenne a déclaré que cet incident constituait une grave violation de la liberté de la presse et du droit légitime des journalistes à exercer leur profession conformément au principe de la liberté d’expression, tel qu’il est énoncé dans des conventions internationales telles que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (art. 19), adopté par l’Organisation des Nations Unies, et la Convention européenne des droits de l’homme (art. 10).
Selon le Réseau, le Qatar a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, adopté par l’Organisation des Nations Unies, et l’article 19 du Pacte est conforme à l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Le Réseau a indiqué que, selon la jurisprudence, l’arrestation de journalistes dans une telle affaire constituait une violation flagrante de l’article 10 de la loi HCHR/CEDH, même si les autorités estimaient que les journalistes avaient photographiés sans autorisation, alors même qu’ils avaient photographiés et interviewés publiquement et avec le consentement des participants.
Le Comité d’information de l’Union européenne a fermement condamné ce comportement du Qatar envers les journalistes, en affirmant qu’il s’agissait d’un comportement inacceptable, en appelant à Doha à respecter la liberté d’expression et en veillant à ce que la presse internationale puisse mener ses activités sans ingérence des autorités à l’avenir.