L’Iran termine 2022 avec la plus grande manifestation – Échec des contrôles et montée des menaces internes
Pendant plus de 40 ans sous leur régime, les manifestations contre le règne des mollahs en Iran, sans précédent en raison de leur durée, se sont propagées aux provinces, aux classes sociales et aux groupes ethniques, et ont été disposés à appeler publiquement à la fin du régime des mollahs, les banderoles du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, les femmes ont défilé dans les rues sans voile, et les manifestants ont parfois affronté les forces de sécurité.
De son côté, l’Iran accuse les puissances étrangères hostiles d’alimenter des « émeutes », dont les États-Unis, son ennemi juré, ainsi que d’autres pays occidentaux comme le Royaume-Uni et la France, en plus des groupes d’opposition en exil.
La fin
L’agence de presse française AFP a confirmé que la fin de l’année 2022 en Iran ne serait pas une meilleure chose pour le régime au pouvoir. Les manifestations se poursuivent depuis plus de 100 jours, avec une intensification de la répression étatique. La République islamique a exécuté ce mois-ci deux personnes liées aux manifestations, ce qui a conduit à des réprimandes internationales et à de nouvelles sanctions. Début décembre, le procureur iranien a annoncé que la police de la moralité, qui avait arrêté Amini à Téhéran pour avoir violé les règles strictes de l’habillement des femmes, avait été abolie.
Shadi Sadr, fondateur du Justice For Iran basé à Londres, a déclaré que ce n’était pas un « changement significatif » et que les femmes étaient encore punies par d’autres moyens, ajoutant que « les manifestants voulaient renverser le régime des mollahs.
L’Agence française de défense des droits de l’homme (AFD) a poursuivi en indiquant que, si les manifestations avaient peut-être diminué en fréquence et en ampleur ces dernières semaines, l’organisation iranienne des droits de l’homme basée à Oslo a déclaré qu’elles se produisaient « chaque jour dans l’ensemble du pays » et que le directeur de la réglementation relative aux droits de l’homme, Mahmoud Ameri, a déclaré à l’AFP que le régime n’avait pas été en mesure de calmer l’agitation populaire et qu’il n’y avait pas de retour en arrière.
Menace intérieure
Selon l’agence française, la République islamique a gouverné l’Iran, d’abord sous le mandat de l’ayatollah Rouhollah Khomeini puis de son successeur Khamenei, depuis le renversement du Shah, plus occidentalisé et laïque en 1979. Elle a rapidement imposé des politiques qui comprennent la sharia islamique et le voile islamique obligatoire pour les femmes dans les lieux publics. Des groupes de défense des droits de l’homme accusent le régime d’avoir commis depuis lors de graves violations des droits de l’homme, notamment des exécutions extrajudiciaires, des enlèvements à l’étranger et la prise en otage de ressortissants étrangers.
Selon Amnesty International, elle est en train d’exécuter plus de 500 personnes que n’importe quel autre pays. Le règlement dit que l’État a exécuté plus de 500 personnes rien que cette année, que l’Iran n’est pas d’accord avec les puissances occidentales sur son programme nucléaire et qu’il a étendu son influence à tout le Moyen-Orient, en particulier par l’intermédiaire des alliés chiites au Liban et en Irak. L’Iran a participé activement à la guerre civile en Syrie et a soutenu les rebelles au Yémen. La condamnation internationale de la campagne de répression et les vagues de sanctions occidentales ont ravivé les espoirs d’une relance rapide de l’accord sur le programme nucléaire iranien de 2015, dont les États-Unis se sont retirés en 2018.
Le journal britannique The Guardian a affirmé que le régime iranien est maintenant confronté à la plus grande menace interne. On ne sait pas encore s’il sera en mesure de résister à un tel refus public l’an prochain. L’analyste politique iranien Karim Sadjadpour, membre éminent de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, a déclaré que « le régime n’a jamais été plus en danger au cours de ses 43 années d’existence ».