Golfe Persique

L’Iran s’ouvre à une coopération plus large avec les EAU au milieu des efforts de réconciliation


Le Ministre iranien des Affaires étrangères, Hussein Amir Abdulhian, a achevé sa tournée de trois jours dans le Golfe en se rendant à Abou Dhabi. Il a eu des entretiens avec le Président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane. Il a reçu une invitation du Président iranien, Ibrahim Raissi, à se rendre en Iran, dans le contexte des démarches diplomatiques de Téhéran visant à renouer le dialogue avec les pays occidentaux sur des questions épineuses et d’une ouverture plus large à un rapprochement avec les États du Golfe dans le cadre de la négociation d’un accord historique entre l’Arabie saoudite et la République islamique, sous les auspices de la Chine.

Cette tournée, qui a également concerné le Qatar, le Koweït et l’Oman, s’inscrit dans le contexte des ouvertures diplomatiques régionales initiées avec la réconciliation Arabie Saoudite-Iran, parrainée par la Chine, il y a trois mois.

Le cheikh Mohammed Ben Zayed s’est entretenu avec Hossein Amir Abdollahian, lors d’une réunion tenue à Abou Dhabi, des relations bilatérales entre les deux pays et des moyens de promouvoir la coopération et l’action commune dans leur intérêt commun, selon l’agence de presse des Émirats arabes unis WAM
L’agence a ajouté que les discussions avaient porté sur l’importance de « s’appuyer sur l’évolution positive de la situation dans la région pour le bien de ses peuples et la promotion de la stabilité et de la prospérité dans les États de la région ».
Les Émirats arabes unis et l’Iran ont signé un accord sur les services de transport aérien visant à organiser des vols entre les deux pays et à accroître les possibilités de commerce et de tourisme.
Saif Mohammed, directeur général de la Direction générale de l’aviation civile des Émirats arabes unis, a déclaré que l’accord « contribue à créer de nouvelles possibilités de commerce, soutient les opérations des transports nationaux de l’État, renforce le partenariat économique entre les entreprises et les hommes d’affaires et favorise la libre concurrence ».

Le ministère des Affaires étrangères de l’Iran déclare dans une déclaration qu’Abdollahian a fait parvenir au cheikh Mohammed ben Zayed une invitation du président iranien Ibrahim Raissi à se rendre en Iran.
La visite de Hossein Amir Abdollahian aux Émirats arabes unis intervient quelques jours après que l’Iran ait nommé son ambassadeur à Abu Dhabi pour la première fois en huit ans, après que les Émirats arabes unis aient amélioré leurs relations avec la République islamique en août et aient annoncé qu’ils rendraient leur ambassadeur à Téhéran dans le cadre d’une politique émirati visant à mettre fin aux tensions dans le Golfe et le Moyen-Orient.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, s’est rendu à Téhéran pour la première fois depuis l’annonce en mars dernier par les deux puissances régionales les plus importantes d’un accord sponsorisé par la Chine pour la reprise de leurs relations.
La semaine dernière, Abu Dhabi a accueilli une réunion entre le Vice-Ministre iranien des affaires étrangères et des affaires politiques, Ali Bageri, chargé des négociations sur le nucléaire, et des diplomates européens pour discuter de dossiers stratégiques, dont le programme nucléaire iranien.
L’Iran avait précédemment annoncé des discussions indirectes avec les États-Unis, menées par l’Oman, notamment sur son programme nucléaire et les sanctions américaines et sur le dossier des Américains qui se trouvaient en détention.

À Doha, Abdollahian s’est entretenu avec son homologue qatarien, le cheikh Mohammed bin Abdul Rahman bin Jassim Al Thani, selon l’agence de presse qatarie.
Il a également rencontré le président de l’Union européenne, Enrique Mora, coordonnateur des pourparlers sur le dossier nucléaire et a discuté « d’une série de questions, dont les négociations sur la levée des sanctions », selon Bageri.

En 2015, l’Iran a conclu avec de grandes puissances (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine, Allemagne) un accord sur son programme nucléaire qui a permis de lever les sanctions en échange de la réduction de ses activités et d’assurer la paix de son programme nucléaire. En 2018, Washington renonça à lui et réorganisa les sanctions contre Téhéran, qui révéla de revenir sur la plupart de ses engagements.
Depuis avril 2021, l’Iran et les pays encore parties à l’accord engagent des discussions intermittentes visant à raviver l’accord, des discussions auxquelles les États-Unis participent indirectement. Bien que ces pourparlers aient progressé, ils n’ont pas encore atteint le stade de l’entente pour la réactivation de l’accord.
Ces derniers jours, les Iraniens et les Américains ont rejeté les informations selon lesquelles les deux pays seraient sur le point de conclure un accord provisoire pour remplacer l’accord nucléaire.

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