Politique

L’Iran prévoit de regagner son influence en Syrie : utilisera-t-il Daech ou d’autres factions ?


Téhéran tente désespérément de revenir en Syrie par divers moyens après avoir perdu une sphère d’influence vitale, qui constitue un atout majeur dans ses relations régionales et internationales, notamment avec l’Occident et les États-Unis, selon les experts.

Les experts ont confirmé que « les moyens de retour sont variés, certains passant par des voies impliquant des entités hostiles à l’Iran. L’aspect surprenant dans ce contexte est l’organisation Daech, qui est présente dans plusieurs régions de la Syrie. »

Certains experts spéculent que « le Corps des gardiens de la révolution pourrait chercher à former une alliance ou une coopération avec des factions qui combattaient auparavant les milices iraniennes. Ces factions se sont séparées de Hayat Tahrir al-Sham après des désaccords récents concernant la répartition du pouvoir temporaire à Damas, ainsi que la distribution des forces et des positions militaires. »

Dans ce contexte, l’expert en affaires internationales Aslan al-Houri estime que Téhéran « ne parie pas uniquement sur la restauration de son influence en Syrie, mais veille également à ne pas révéler certaines de ses factions cachées dans des zones où des éléments loyaux à l’ancien régime sont stationnés. »

Al-Houri pense que « ces factions devraient jouer un rôle dans la réorganisation de certains groupes qui coopéraient avec l’ancien régime ou étaient associés à celui-ci, mais qui ont récemment fait un pas en arrière. »

Al-Houri prévoit qu’il pourrait y avoir une coopération multiforme entre le Corps des gardiens de la révolution et des entités et groupes initialement hostiles à l’Iran, dans le cadre de l’effort visant à revenir une fois de plus dans l’intérieur de la Syrie. »

Il a souligné que l’une des entités les plus significatives dans ce contexte est Daech, actuellement présent dans plusieurs zones de la Syrie. Il pourrait y avoir une alliance indirecte entre celui-ci et le Corps des gardiens de la révolution, par le biais d’une coopération logistique ou d’autres moyens, permettant à Téhéran de conserver une carte non déclarée qui pourrait renforcer sa position dans l’équation syrienne, notamment lors de ses négociations avec les États-Unis et les pays européens.

Al-Houri a mentionné que « parmi les méthodes utilisées par Téhéran pour regagner de l’influence, on trouve la coopération avec des entités qui étaient auparavant en conflit avec lui et luttaient contre lui. À cet égard, il a fait référence à la possibilité de communiquer et de s’allier avec des factions armées qui faisaient autrefois partie de Hayat Tahrir al-Sham, mais qui se sont séparées d’elle en raison de désaccords sur la répartition du pouvoir temporaire à Damas et la division des forces et des positions militaires. »

L’analyste politique spécialisé dans les affaires iraniennes, Taher Abu Nidal, a également souligné que « les cellules dormantes, que l’Iran contrôle encore, joueront un rôle dans la période à venir, d’autant plus que certains de leurs membres ont de l’expérience dans la création de nouvelles factions à partir de ceux qui sont lésés sur des bases religieuses ou sectaires. Ces cellules pourraient être mobilisées au moment opportun pour imposer la présence iranienne après avoir été complètement réhabilitées. »

Il a confirmé que Téhéran a dépensé des milliards de dollars au cours des dernières années pour ces milices et mise sur leurs racines pour garantir un retour, en réorganisant la situation avec les vestiges des entités liées à l’ancien régime, qui restent encore cachées à ce jour.

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