Politique

L’Iran nie son implication dans une tentative d’assassinat de Trump après des accusations américaines

Farhad Shakari a été accusé de recruter des criminels pour le compte du Corps des Gardiens de la Révolution islamique afin d'éliminer des responsables américains, y compris l'ancien président.


Les autorités judiciaires américaines ont annoncé vendredi avoir inculpé un « agent de l’Iran » soupçonné d’avoir reçu un ordre de Téhéran pour planifier des assassinats aux États-Unis, visant notamment Donald Trump et une opposante irano-américaine, une accusation que la République islamique rejette catégoriquement.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a qualifié ces accusations « d’infondées » et « sans aucun fondement », selon un communiqué publié samedi.
Il a ajouté que la répétition de ces affirmations constitue une « conspiration répugnante menée par des cercles sionistes et anti-iraniens » visant à compliquer les relations entre les États-Unis et l’Iran.

Baghaei a réaffirmé que l’Iran utiliserait « tous les moyens légaux et légitimes, aux niveaux national et international, pour défendre les droits du peuple iranien ».

Selon les documents judiciaires, Farhad Shakari, un Afghan de 51 ans vivant en Iran après avoir purgé 14 ans de prison aux États-Unis pour vol, est accusé de recruter des criminels pour le compte des Gardiens de la Révolution islamique.

Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a affirmé dans un communiqué que « peu d’entités dans le monde représentent une menace aussi grave pour la sécurité nationale des États-Unis que l’Iran ».

Il a ajouté que ce « réseau criminel » avait pour mission de réaliser les objectifs d’assassinat fixés par le régime iranien, incluant l’ancien président Donald Trump.

Ces conclusions sont basées sur des conversations téléphoniques entre le FBI et Shakari, qui cherchait une réduction de peine pour un détenu aux États-Unis, selon le ministère public.

Les documents judiciaires révèlent que Shakari a reçu des instructions d’un haut responsable des Gardiens de la Révolution pour surveiller Donald Trump et envisager son assassinat après les élections présidentielles.

Depuis des années, la République islamique montre son désir de venger la mort du général Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 en Irak par une frappe américaine ordonnée par Trump.

Trump a échappé de justesse à deux tentatives d’assassinat, l’une en juillet en Pennsylvanie et l’autre en septembre en Floride.

Deux Américains, Carlyle Rivera et Jonathan Lodeholt, ont également été inculpés jeudi pour avoir planifié le meurtre d’une journaliste irano-américaine critique du régime iranien, identifiée comme Masih Alinejad.

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