Politique

L’Iran ignore les crimes commis par ses milices dans le monde arabe et envoie des messages aux États islamiques


Après des années d’intervention militaire dans plusieurs pays arabes et musulmans par le biais de milices, le chef d’État-major général des forces armées iraniennes, le général Mohammad Hussein Baqeri, a annoncé que son pays était prêt à développer une coopération militaire et de défense avec les nations islamiques.

L’agence de presse iranienne IRNA a cité Baqeri disant, à l’occasion de la Journée de l’Envoyé du Prophète, que les forces armées iraniennes étaient prêtes à développer leur coopération militaire et militaire avec les États islamiques.

Dans des lettres séparées aux hauts responsables militaires des pays islamiques, Baqeri exprime l’espoir que « grâce à l’approche éclairée, aux enseignements du Coran et au prophète de l’Islam, le monde musulman sera témoin de plus de paix, d’amour et d’amitié ».

Les relations de l’Iran avec le monde arabe et musulman sont tendues, au vu des tentatives répétées de l’Iran d’étendre son influence dans les pays arabes par le biais de milices armées.

Les déclarations de Baqeri sont intervenues 10 jours après l’annonce par le Ministre des affaires étrangères saoudien, le Prince Faisal bin Farhan, en marge de sa participation à la Conférence de Munich sur la sécurité, de l’intention de l’Arabie saoudite d’organiser la cinquième série de pourparlers avec l’Iran, malgré l’absence de progrès substantiels dans les cycles précédents. « Il y a plusieurs sujets qui pourraient être discutés avec l’Iran, si celui-ci souhaite désamorcer la situation dans la région ».

Sur le dossier nucléaire iranien, Farhan a déclaré : Si l’accord nucléaire de 2015 était relancé, il s’agirait d’un « point de départ, pas de fin », afin de répondre aux inquiétudes de la région, ajoutant que Riyad reste toujours intéressée par des pourparlers avec l’Iran. Il poursuit : « Cela exigera en effet de nos voisins de l’Iran qu’ils s’attaquent sérieusement aux questions fondamentales qui se posent…Nous espérons qu’il y aura une volonté sérieuse de trouver un nouveau mode de fonctionnement, en ajoutant : « Si nous voyons des progrès substantiels dans ces dossiers, alors oui, la convergence est possible, et nous n’avons pas encore vu cela ».

L’Arabie Saoudite et l’Iran, qui ont rompu leurs relations en 2016, ont entamé les discussions de l’an dernier, accueillies par l’Irak, au moment où les puissances mondiales s’efforçaient de sauver un accord nucléaire avec Téhéran, qu’ils considéraient comme un défaut, dans la mesure où il ne traitait pas du programme de missiles iranien, ni du réseau de ses agents.

Les tensions entre les deux pays se sont intensifiées en 2019 après une attaque contre des installations pétrolières saoudiennes, dont Riyad a accusé l’Iran d’être responsable, un acte d’accusation qui dément Téhéran, et au Yémen, où une coalition menée par l’Arabie saoudite combat également les Houthis alliés à l’Iran.

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