L’Iran dévoile une base de missiles souterraine ayant servi à attaquer Israël

Le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne exhibe sa puissance dans les rues de Téhéran, accompagné de milliers de membres de la milice Bassidj, alors que Donald Trump s’apprête à retourner à la Maison Blanche.

La télévision d’État iranienne a diffusé des images rares montrant le commandant des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, visitant une base de missiles souterraine qui aurait été utilisée en octobre pour attaquer Israël. Ces révélations interviennent quelques heures après un défilé militaire auquel ont participé des milliers de membres de la milice paramilitaire Bassidj.

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Selon la télévision, cette base « située dans les montagnes » contient des dizaines de missiles, récemment utilisés pour mener une attaque contre Israël dans le cadre de l’opération « Promesse véridique 2 », sans pour autant préciser l’emplacement exact de la base.

Cela faisait référence au lancement de près de 200 missiles contre Israël le 1er octobre, parmi lesquels des missiles hypersoniques, une première.

Téhéran avait alors déclaré que ces frappes représentaient une riposte à l’assassinat de l’ancien chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, à Téhéran en juillet, ainsi qu’à la mort d’un général iranien lors d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth le 27 septembre, qui avait également coûté la vie à l’ancien secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah.

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À la fin du mois d’octobre, Israël avait annoncé avoir mené des frappes sur des sites militaires en Iran en représailles à une attaque iranienne.

Les images de la base militaire ont été diffusées peu après un défilé militaire à Téhéran, où des milliers de membres des Gardiens de la Révolution, accompagnés de véhicules militaires et d’armes lourdes, ont défilé pour montrer leur préparation face aux menaces pesant sur l’Iran.

Le défilé, qui a commencé dans les rues de la capitale, a également vu la participation de groupes des forces Bassidj affiliées aux Gardiens de la Révolution.

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Ces démonstrations médiatiques interviennent alors que l’investiture du président américain élu, Donald Trump, approche, prévue pour le 20 janvier. L’Iran met en avant sa force militaire après l’affaiblissement de ses alliés, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, lors des guerres contre Israël.

Lors du défilé, le général Mohammad Reza Naqdi des Gardiens de la Révolution a affirmé que les États-Unis étaient « responsables de tous les malheurs du monde islamique ».

Il a ajouté : « Si nous parvenons à détruire le régime sioniste et à retirer les bases américaines de la région, l’une de nos principales problématiques sera résolue », faisant référence à Israël, l’ennemi juré de Téhéran.

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Des participants vêtus d’uniformes militaires, certains à moto ou en véhicules, portaient des lance-roquettes devant une foule brandissant les drapeaux de l’Iran, de la Palestine et du Hezbollah libanais, soutenu par Téhéran.

Des modèles de missiles et de drones fabriqués en Iran, ainsi que d’autres équipements militaires, ont été exposés dans les rues de la capitale.

Le commandant des Gardiens de la Révolution à Téhéran, le général Hassan Zadeh, a déclaré à la télévision que l’un des objectifs de cette manifestation était de soutenir le peuple de Gaza et de la Palestine. Il a ajouté : « Nous voulons également montrer que les forces Bassidj sont prêtes à faire face à toute menace contre la révolution islamique. »

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L’Iran ne reconnaît pas Israël et a fait du soutien à la cause palestinienne un pilier de sa politique étrangère depuis la révolution iranienne de 1979.

De son côté, Hossein Salami a annoncé que « les villes de missiles et de drones seront bientôt révélées, et tout le monde pourra constater la puissance et la profondeur invisible de l’Iran », ajoutant que l’Iran « n’a ni faibli ni reculé sur ses positions politiques ».

L’agence de presse iranienne IRNA a rapporté les propos de Salami : « Nous n’avons même pas tiré une seule balle depuis le territoire syrien ou libanais en direction du régime sioniste, mais nous avons répondu officiellement, clairement et directement depuis notre territoire avec nos missiles. »

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Il a poursuivi : « Nous ne faisons d’aucun autre pays ou territoire le théâtre de notre bataille, car nous sommes assez grands pour répondre à toute menace depuis notre propre sol. Lorsque nos navires sont touchés en mer, les sionistes savent où les leurs sont frappés. »