Iran

L’Irak répond aux préoccupations de la Turquie en appelant à la conclusion d’un accord de sécurité frontalier

L'accord avec la Turquie vise à protéger les régions frontalières et à contrer les attaques du Parti des travailleurs du Kurdistan, similaire à l'accord de sécurité conclu avec l'Iran


Le Premier ministre irakien, Mohammed Shiaa Al-Soudani, a appelé à renforcer la coopération en matière de sécurité avec la Turquie en sécurisant les frontières par le biais d’un accord de sécurité similaire à celui conclu avec l’Iran. Cette démarche intervient alors que la Turquie intensifie ses actions militaires au Kurdistan en réponse à une attaque menée par le Parti des travailleurs du Kurdistan près d’installations gouvernementales à Ankara. Elle coïncide également avec la visite du ministre irakien de la Défense, Thabet Abbassi, pour rencontrer son homologue turc Yaşar Güler.

Le porte-parole du Commandant en chef des Forces armées, le général-major Yahya Rasoul, a déclaré dans un communiqué de presse que « le Premier ministre a présidé une réunion du Conseil ministériel de la Sécurité nationale pour discuter de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays », notamment de la situation à la frontière avec la Turquie.

Il a expliqué que « Al-Soudani a demandé au ministre des Affaires étrangères de communiquer avec son homologue turc pour activer les comités de sécurité bilatéraux visant à résoudre les problèmes de sécurité à la frontière. »

L’escalade militaire turque dans le nord de l’Irak suscite des inquiétudes pour le gouvernement central de Bagdad, qui a déjà demandé à plusieurs reprises à la Turquie de respecter la souveraineté nationale de l’Irak et a également menacé de porter la question devant le Conseil de sécurité des Nations unies pour dissuader les forces turques.

Les forces turques intensifient leurs attaques dans la région du Kurdistan, malgré les opérations précédentes visant à réduire la menace posée par les rebelles kurdes. L’armée turque prétend avoir éliminé de nombreux dirigeants du Parti des travailleurs du Kurdistan.

Les forces aériennes turques ont détruit 58 cibles du Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit, dans le nord de l’Irak depuis que le groupe kurde armé a revendiqué la responsabilité de l’attaque récente.

Le ministère turc de la Défense a annoncé qu’il avait lancé mercredi la troisième opération depuis l’attaque de dimanche, visant des sites à Metina, Hakurk, Zap, Gara et Asos, ce qui a abouti à la « neutralisation » de plusieurs militants du parti, ce qui signifie généralement leur mort.

Cependant, Bagdad reconnaît les préoccupations de la Turquie concernant les attaques du Parti des travailleurs du Kurdistan, incitant ainsi Al-Soudani à discuter de la question de l’accord de sécurité avec la Turquie pour apaiser les inquiétudes d’Ankara. Il est prévu que l’accord soit similaire à l’accord de sécurité conclu entre Téhéran et Bagdad, visant à freiner la menace posée par les Kurdes iraniens.

L’Iran a réussi à conclure un accord de sécurité avec l’Irak pour éloigner l’opposition kurde des frontières et mettre fin aux activités armées dans la bande frontalière, à la suite d’attaques iraniennes impliquant de l’artillerie et des drones dans ces régions.

L’accord de sécurité avec l’Iran était au centre de la réunion d‘Al-Soudani au sein du Conseil ministériel de la Sécurité nationale. Le porte-parole des forces irakiennes a déclaré : « Lors de la réunion, l’accord de sécurité conjoint entre l’Irak et la République islamique d’Iran visant à sécuriser les frontières entre les deux pays a été discuté. Cet accord a été conclu après la visite d’une délégation irakienne dirigée par le conseiller à la sécurité nationale à Téhéran, au cours de laquelle la coordination sécuritaire complète entre l’Irak et l’Iran a été discutée, sur la base du principe de bon voisinage. Les deux parties ont commencé à mettre en œuvre l’accord, qui consiste à surveiller la bande frontalière par les deux pays et à empêcher les activités armées le long de cette bande. »

L’Irak cherche à résoudre les problèmes de sécurité le long de toutes ses frontières, en particulier avec la Turquie et l’Iran.

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