L’Irak remporte une affaire d’arbitrage international contre la Turquie concernant les exportations de pétrole
L’Iraq a mis fin aux exportations de pétrole brut provenant de la région autonome du Kurdistan et des gisements de Kirkouk dans le nord du pays samedi, après avoir obtenu, selon un responsable iraquien, un arbitrage prolongé contre la Turquie.
Un haut fonctionnaire iraquien du pétrole a déclaré que la Turquie avait informé l’Iraq qu’elle respecterait la sentence arbitrale.
Les autorités maritimes turques ont déclaré au personnel iraquien du centre d’exportation turc de Ceyhan qu’aucun navire ne serait autorisé à charger des cargaisons de matières premières kurdes sans l’accord du Gouvernement iraquien, conformément au document.
Un document séparé a également révélé que la Turquie avait par la suite cessé de transporter du minerai iraquien par l’oléoduc menant à Ceyhan.
Un responsable a déclaré que l’Iraq avait arrêté le sabbat pour sa part le pompage de pétrole provenant de l’oléoduc qui s’étendait des champs pétroliers de Kirkouk dans le nord du pays.
Il y a environ 10 ans, les tribunaux internationaux de la Chambre de commerce internationale (CCI) à Paris ont examiné un dossier concernant l’exportation de pétrole à travers le Kurdistan iraquien, où Bagdad est accusé d’avoir violé l’accord de transit de 1973 relatif au pipeline, en autorisant l’exportation de pétrole brut en provenance du territoire sans le consentement de Bagdad.
Les différends entre le gouvernement central de l’Irak et le KRG au sujet du dossier pétrolier se sont multipliés.
En juin dernier, le Conseil judiciaire de la région du Kurdistan iraquien a déclaré que la loi sur le pétrole de la province était toujours en vigueur, rejetant ainsi une décision de la Cour suprême fédérale de remettre aux autorités kurdes leurs approvisionnements en matières premières.
En février, la Cour suprême fédérale de l’Irak a jugé inconstitutionnelle la loi kurde régissant le secteur du pétrole et du gaz.
Par la suite, le Ministère iraquien du pétrole a demandé aux compagnies énergétiques opérant dans la région du Kurdistan de signer de nouveaux contrats avec l’entreprise de commercialisation d’État au lieu du gouvernement du territoire, ce qui a suscité la préoccupation du GRK.
Le dossier pétrolier et la gestion des richesses pétrolières sont considérés comme l’un des dossiers les plus importants en suspens entre Bagdad et Erbil depuis des années, et les événements de 2017 ont reflété l’intensité et l’attrait des deux parties. Le gouvernement fédéral a donc dû envoyer des forces militaires qui ont repris le contrôle des champs pétroliers de Kirkouk et ont forcé les forces kurdes à partir après un référendum sur l’indépendance de la province kurde, au cours duquel la majorité des électeurs ont voté pour la sécession.