Moyen-Orient

L’hiver à Gaza : des pluies qui noient les espoirs et des tentes à la merci du vent


L’hiver dans la bande de Gaza n’est pas seulement une saison, mais un test supplémentaire de résilience, face à la lutte pour la survie entre la chaleur des combats, la froideur du climat, l’inondation des eaux, et une trêve tant attendue.

La guerre israélienne en cours dans la bande de Gaza, débutée le 7 octobre 2023, a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et le déplacement de près de deux millions d’habitants.

Avec l’intensification des bombardements israéliens, plus d’un million de déplacés ont été contraints de s’entasser sous des tentes dans la zone sableuse côtière d’Al-Mawasi, à l’ouest de Khan Younès, au sud.

Lundi, des pluies torrentielles ont inondé des camps de déplacés à travers Gaza, ajoutant des souffrances hivernales à des communautés déjà dévastées par 13 mois de guerre, tandis que les forces israéliennes intensifiaient leurs frappes sur l’enclave palestinienne assiégée.

Dans un camp temporaire de déplacés près de la mer, à Deir Al-Balah, au centre de Gaza, des milliers de familles ont affronté la montée des eaux, des vents violents, et des pluies qui ont endommagé leurs tentes en nylon et en toile.

Des images relayées par des agences de presse internationales et les réseaux sociaux montrent des torrents emportant les abris de fortune en plastique et en tissu, utilisés par des déplacés, dont beaucoup ont dû fuir à plusieurs reprises en raison du conflit entre Israël et le Hamas.

Selon Reuters, certains ont placé des seaux d’eau sur le sol pour protéger leurs tapis des infiltrations et creusé des tranchées pour évacuer l’eau loin de leurs tentes.

De nombreuses tentes, déjà endommagées dès le début de la guerre, ne fournissent plus aucune protection. Leur prix est par ailleurs devenu inabordable pour les familles déplacées.

Mardi, le directeur de l’UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens), Philippe Lazzarini, a averti que, face à l’arrivée de l’hiver, les habitants de Gaza « ont besoin de tout, mais reçoivent très peu ».

Dans un message publié sur X, il a déclaré : « L’hiver à Gaza signifie que les gens ne mourront pas seulement sous les frappes aériennes, de maladies ou de faim, mais que beaucoup mourront de froid, surtout parmi les plus vulnérables, comme les personnes âgées et les enfants. »

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