L’Europe plus sceptique… Après les sanctions occidentales, l’Iran travaille à la construction d’une installation nucléaire souterraine
Selon l’agence américaine Associated Press, l’Iran construit une installation nucléaire souterraine si profonde que les armes américaines ne seront pas en mesure de la détruire. Les images satellites de travailleurs en crue dans les monts Zagros de Planet Labs BBC montrent des tunnels près du site nucléaire de Natanz, dans le centre de l’Iran.
L’analyse de l’agence américaine indique qu’une nouvelle installation est construite entre 260 et 328 pieds sous terre. La bombe GBU-57, inventée en réponse à une autre installation nucléaire souterraine iranienne découverte en 2009, a été conçue pour détruire des sites d’une profondeur inférieure à 200 pieds.
Transgression iranienne
Selon l’agence américaine, les démarches de l’Iran se font cinq ans après que les États-Unis se soient retirés de l’accord sur le nucléaire iranien et, en vertu de l’accord de 2015, l’Iran a accepté de limiter son stock d’uranium et d’uranium enrichi à 3,67%, le niveau de pureté nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires. En retour, l’Iran a obtenu une exemption des sanctions de l’UE, des Etats-Unis et du Conseil de sécurité des Nations unies.
Depuis le retrait unilatéral des États-Unis en 2018, l’Iran déclare avoir enrichi jusqu’à 60% d’uranium. Les Nations Unies ont rapporté le mois dernier que l’Iran a enrichi de l’uranium à 83,7%, ce qui est inquiétant à près de 90% nécessaire pour produire une arme nucléaire, et que le stock d’uranium iranien a été multiplié par dix depuis la chute de l’accord nucléaire.
Étapes occidentales
L’Agence a indiqué que les photos avaient été présentées en même temps que l’Union européenne avait approuvé une nouvelle liste de sanctions à l’encontre de hauts responsables du Gouvernement iranien, au cours de la dernière série d’exécutions.
Les récentes mesures prises par l’Europe montrent qu’elle se méfie de l’attitude hostile de l’Iran et de son soutien aux groupes terroristes du Moyen-Orient, au lieu de réprimer les manifestations et de ne pas vouloir provoquer de changement qui pourrait ébranler l’emprise du régime des mollahs sur le pouvoir.