Politique

Les violations du cessez-le-feu se poursuivent au Soudan… et des millions de personnes font face au danger de la famine


Des témoins ont rapporté que les combats entre les forces loyales aux généraux rebelles au Soudan ont secoué, vendredi, la région occidentale du Darfour, lors de la quatrième journée de cessez-le-feu fragile entre les États-Unis et l’Arabie saoudite.

Selon Voice of America, la trêve d’une semaine, la plus récente d’une série d’accords qui ont été systématiquement violés, n’a été violée que quelques minutes après l’entrée en vigueur du lundi soir.

Violations multiples

Le Réseau a continué de signaler que depuis lors, d’autres violations du cessez-le-feu – visant à permettre l’accès aux zones du pays ravagées par la guerre pour l’aide humanitaire dont le besoin se faisait le plus cruellement sentir – ont eu lieu, les parties belligérantes s’accusant mutuellement.

À El Fasher, la capitale du Darfour-Nord, les habitants ont déclaré qu’il y avait des « combats de tous types d’armes » six semaines après le déclenchement d’une guerre entre l’armée régulière dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les forces paramilitaires d’appui rapide.

Des millions de personnes sont confrontées à la famine

Selon The American Network, depuis le début des combats le 15 avril, plus de 1 800 personnes ont été tuées, selon le projet Tackling Conflict et les données sur les événements.

Selon les Nations Unies, plus d’un million de Soudanais ont fui vers les pays voisins, et plus de 300 000 personnes ont fui vers les pays voisins. Même avant le conflit, un tiers des 45 millions de Soudanais étaient déjà affamés. L’Organisation des Nations Unies a indiqué qu’environ 25 millions de personnes avaient désormais besoin d’une aide humanitaire.

Le Réseau a ajouté que si l’accord de cessez-le-feu actuel permettait de calmer les combats, aucun couloir humanitaire n’avait été ouvert pour permettre aux civils de quitter ou d’accéder aux zones touchées.

Jeudi, les États-Unis ont déclaré que les observateurs avaient suivi l’utilisation d’artillerie, d’avions téléguidés et d’avions militaires, ainsi que les combats à Khartoum et au Darfour.

Le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré que « nous nous réservons le droit de nous prononcer sur des sanctions et que, le cas échéant, nous n’hésiterons pas à faire usage de ce pouvoir ».

La situation au Darfour, déjà ravagé par le conflit de 2003 et où le Président de l’époque, Omar al-Bashir, a assisté au lancement de milices janjaouid particulièrement redoutables pour écraser les rebelles interethniques, est particulièrement inquiétante.

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