Les Talibans se préparent à dévoiler leur gouvernement
Les Talibans finalisent la composition de leur nouveau gouvernement quelques jours seulement après le retrait des dernières troupes américaines.
Les plus hauts responsables taliban devraient être à la tête du Gouvernement, et il est peu probable que la formation gouvernementale comprenne des représentants de l’ancien régime Afghan, selon le Washington Post.
Le journal cite le porte-parole adjoint du mouvement, Karimi Bilal, qui a déclaré : « Les décisions sont prises et leur publication est imminente ».
Les observateurs s’attendaient à ce que le dirigeant politique le plus éminent du Mouvement, Abdul Ghani Baradar, soit nommé chef du Gouvernement, tandis que le chef des Talibans, Haibatullah Akhundzada, devrait être nommé Guide suprême pour l’Afghanistan, selon le Washington Post.
Karimi a dit : « Nous avons tenu des consultations avec la communauté internationale et nous espérons qu’ils coopéreront avec nous ».
Dans ce contexte, le journal américain a déclaré que, sans reconnaissance internationale, l’économie Afghane continuera probablement de s’effondrer, ce qui pourrait conduire à plonger des millions de personnes sous le seuil de pauvreté.
Dans le pays, les Talibans sont confrontés à plusieurs défis pour leur autorité, y compris la faction de la résistance dans le nord du pays et des manifestations populaires contre leurs bases extrémistes.
Depuis que les Talibans ont pris le contrôle de Kaboul le mois dernier, le Mouvement a tenu plusieurs réunions de haut niveau avec un certain nombre de représentants de l’ancien Gouvernement Afghan qui sont restés en Afghanistan, espérant qu’il sera adopté par un gouvernement sans exclusive.
Cependant, Karimi déclare que les discussions visaient uniquement à assurer leur sécurité et qu’il n’y avait pas de consultation sur la structure future du pays.
À propos des nominations à la direction future du pays, Karimi ajoute : Nous avons pris nos propres décisions.
D’autres chefs talibans influents, comme Seraj Haqqani, le chef du réseau Haqqqani, et Mauloue Mohammad Yacoub, le fils de l’ancien chef des Talibans, le mollah Omar, devraient occuper des postes influents dans le nouveau gouvernement, selon le journal américain.
Près de trois semaines après le règne du mouvement en Afghanistan, la communauté internationale n’a pas reconnu les Talibans comme représentant légitime du pays et la plupart des États ont indiqué qu’ils ne l’accepteraient qu’une fois qu’un règlement politique aurait été trouvé avec ceux qu’ils avaient évincés du pouvoir.
