Les législateurs britanniques réclament la classification des Gardiens de la Révolution en tant qu’organisation terroriste
Le classement des Gardiens de la Révolution iraniens en tant que groupe terroriste signifie que le fait d’en faire partie, d’assister à ses réunions ou d’afficher son emblème dans des lieux publics deviendrait un crime au Royaume-Uni.
Les législateurs britanniques et les membres de la Chambre des lords ont exhorté le gouvernement à imposer une interdiction des Gardiens de la Révolution iraniens, déclarant que ce serait un pas vers la restauration de la stabilité au Moyen-Orient.
La classification des Gardiens de la Révolution iraniens en tant que groupe terroriste signifie que le fait d’en faire partie, d’assister à ses réunions ou d’afficher son emblème dans des lieux publics deviendrait un crime au Royaume-Uni. Les Gardiens de la Révolution iraniens font déjà l’objet de sanctions britanniques.
Plus de 60 législateurs de la Chambre des communes et des membres de la Chambre des lords ont envoyé une lettre au Premier ministre Rishi Sunak, déclarant : « Compte tenu des conflits en cours au Moyen-Orient, l’interdiction des Gardiens de la Révolution iraniens est désormais plus urgente que jamais. »
La lettre, signée par des personnalités éminentes du Parti conservateur, telles qu’Iain Duncan Smith, David Davis et David Jones, déclarait : « Nous exhortons notre gouvernement à reconnaître la nécessité urgente de classer les Gardiens de la Révolution iraniens comme une organisation terroriste et à aller de l’avant avec cela. Une telle décision serait un pas significatif vers la paix, la stabilité et la justice au Moyen-Orient et au-delà. »
En janvier, le ‘Foreign Office’ a déclaré que la Grande-Bretagne envisage sérieusement de classer les Gardiens de la Révolution iraniens comme une organisation terroriste, mais aucune décision finale n’a été prise. Les signataires de cette lettre ont également cité le rapport de Scotland Yard, affirmant qu’au début de 2022, l’Iran avait kidnappé ou tué « ses ennemis » en Grande-Bretagne ou ceux résidant en Grande-Bretagne à 15 reprises.
Ken Macallum, directeur général de l’agence de sécurité intérieure britannique connue sous le nom de « MI5 », a déclaré précédemment le 17 octobre, faisant référence aux « actions hostiles du régime iranien sur le sol britannique », que traiter les menaces de Téhéran est une priorité absolue pour Londres.
Dans la lettre des politiciens à Sunak, ils ont souligné que la désignation des Gardiens de la Révolution iraniens en tant que groupe terroriste aiderait à apporter la paix, la stabilité et la justice au Moyen-Orient, en plus de protéger la sécurité nationale britannique.
En référence au « rôle indéniable » du régime iranien dans l’attisement de la violence et des conflits dans la région, les politiciens ont ajouté que Téhéran apporte un soutien militaire, financier et éducatif aux groupes terroristes.
Selon The Telegraph, il n’y a pas de consensus au sein du gouvernement britannique sur les mesures à prendre contre les Gardiens de la Révolution iraniens. Le journal a écrit que la ministre de l’Intérieur britannique, Suella Braverman, est d’accord pour classer les Gardiens de la Révolution iraniens comme une organisation terroriste.
De plus, The Sunday Times a rapporté en août que Braverman estime que les Gardiens de la Révolution iraniens représentent la plus grande menace pour la sécurité nationale britannique après avoir obtenu de nouvelles preuves de l’influence des Gardiens de la Révolution en Grande-Bretagne. Elle s’est également dite préoccupée par une éventuelle augmentation des activités des Gardiens de la Révolution en Grande-Bretagne et des rapports de renseignement sur le recrutement d’espions par l’Iran pour cibler les opposants au régime iranien au Royaume-Uni.
Cependant, le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, James Cleverly, a exprimé ses inquiétudes en septembre quant au fait que la désignation des Gardiens de la Révolution iraniens comme un groupe terroriste pourrait nuire aux intérêts britanniques.
En outre, après l’attaque mortelle du Hamas contre Israël le 7 octobre et les spéculations sur le rôle de l’Iran dans la planification et l’exécution de cette opération, Washington a demandé à Londres de prendre des mesures contre les Gardiens de la Révolution iraniens.
Des membres du Parlement européen ont précédemment appelé à l’inclusion des Gardiens de la Révolution iraniens dans la liste des organisations terroristes. Cela est intervenu après quatre mois de manifestations populaires suite à la mort de Mahsa Amini aux mains des forces de sécurité dans la capitale iranienne, Téhéran.
Le député suédois Alireza Akhondi (43 ans) du Parti du Centre a été celui qui a proposé cette initiative, qui a reçu le soutien de 117 membres du Parlement européen. Akhondi a déclaré : « Unissons-nous et rassemblons-nous avec un esprit commun pour classer les Gardiens de la Révolution iraniens comme une organisation terroriste. Punir les criminels seuls ne suffit pas ; nous avons besoin d’une décision. »
Majid Golpour, chercheur à l’Université libre de Bruxelles et conseiller au Parlement européen, a expliqué que « l’approbation de la décision de classer les Gardiens de la Révolution sur la liste des organisations terroristes permettra au Parlement européen d’exercer plus de pression sur la Commission européenne, la seule ayant le pouvoir de voter des sanctions. »
