Les Houthis libèrent le navire émirati Rawabi, une reconnaissance implicite de leurs prétentions
La milice terroriste des Houthis a annoncé hier la libération d’un cargo des Émirats arabes unis après trois mois de détention, à la suite d’une médiation omanaise.
Le porte-parole du groupe pro-iranien, Mohammed Abdeslam, a indiqué sur son compte Twitter que l’équipage du navire émirati Rawabi, qui avait été saisi pour avoir pénétré illégalement dans les eaux territoriales yéménites, avait été relâché.
Abdeslam explique que cela a été fait sur la base d’une tentative d’Oman et après que toutes les procédures juridiques nécessaires ont été engagées, sans donner plus de détails sur la destination future du navire.
Les Émirats arabes unis et le Sultanat d’Oman n’ont pas fourni de détails sur ce qu’a dit le porte-parole de la milice des Houthis.
D’après des observateurs, la libération du navire prouve que les allégations des Houthis concernant les biens qui se trouvaient à bord du navire sont fausses et qu’il y a eu reconnaissance implicite du piratage du navire et des violations du droit international à cet égard.
Le 3 janvier dernier, la milice des Houthis avait annoncé que le navire de transport des Émirats arabes unis, Rawabi, était retenu au large des côtes de la province d’Al-Hudaydah, dans l’Ouest du pays, et avait été accusé d’être enlevé par la coalition menée par les Houthis saoudiens.
Les Houthis prétendaient que le cargo émirati transportait du matériel militaire lorsqu’ils l’ont capturé en mer Rouge, et la coalition a affirmé que le navire transportait du matériel médical, publiant de nombreuses photos et vidéos pour prouver son histoire et contredisant le récit des Houthis.
Le Sultanat d’Oman joue un rôle de premier plan dans les efforts actuels pour stabiliser la trêve au Yémen et préparer le terrain pour les négociations entre les parties en conflit, dans l’espoir de mettre fin à un conflit explosif depuis 2015. Malgré les violations quotidiennes de la trêve par les Houthis, et les tentatives de les utiliser pour organiser leurs rangs et pour préparer les villes aux combats à venir, la libération récente des Houthis de l’équipage du Rawabi est une tentative de leur part de faire connaître à la communauté internationale leur ouverture au règlement.
