Moyen-Orient

Les Houthis intensifient leur hostilité envers Israël, tandis que l’Occident riposte avec des frappes sévères – Détails


Dans une escalade dangereuse des tensions régionales, le chef des Houthis, Abdelmalik al-Houthi, a promis davantage d’attaques contre Israël à l’aide de missiles et de drones. Pendant ce temps, des avions de chasse américains et britanniques ont mené des frappes stratégiques contre des positions clés des milices dans la province de Hodeïdah, au Yémen. Ces événements coïncident avec des efforts internationaux pour limiter les menaces des Houthis contre les voies maritimes internationales, dans un contexte d’appels à une riposte décisive susceptible de redéfinir l’équilibre militaire et politique dans la région. Ce rapport examine les implications de ces mouvements et leurs répercussions sur le paysage régional.

Des frappes occidentales pour briser l’escalade des Houthis

Dans une démonstration de détermination occidentale à réduire l’influence des Houthis, les forces américaines et britanniques ont effectué jeudi des frappes aériennes ciblant des installations cruciales dans la province de Hodeïdah, notamment dans le district de Bajil. Ces frappes, qui s’inscrivent dans une série d’attaques aériennes, ont visé des dépôts d’armes et des centres de commandement des milices à Sanaa, Amran et Al-Baïda, dans le but de limiter leurs capacités offensives.

Depuis janvier dernier, la coalition occidentale a intensifié ses frappes pour contrer les menaces des Houthis sur la navigation internationale, notamment en mer Rouge et dans le détroit de Bab-el-Mandeb. Des rapports indiquent que ces actions ont entravé les plans stratégiques des Houthis, qui visaient des navires commerciaux et des infrastructures maritimes dans la région.

Les Houthis menacent davantage

De son côté, Abdelmalik al-Houthi a confirmé dans un discours retransmis par la chaîne Al-Masirah que les attaques militaires contre Israël à l’aide de missiles et de drones se poursuivraient, promettant une intensification des hostilités.

Ces déclarations interviennent après l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Al-Houthi insiste sur le fait que ces attaques s’inscrivent dans le cadre du soutien au peuple palestinien. Il a également affirmé que ses forces continueront de collaborer avec « l’axe de résistance » dirigé par l’Iran, ajoutant : « Nous visons à mener des actions encore plus importantes contre Israël. »

Ces menaces ne sont pas nouvelles, les milices ayant intensifié leurs attaques depuis le déclenchement de la guerre de Gaza en octobre dernier.

Cibles maritimes

Sur le plan maritime, des rapports révèlent que les Houthis ont ciblé plus de 200 navires depuis l’intensification de leurs attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden. Ces attaques, qui ont visé des navires qu’ils associent à Israël, ont entraîné une perturbation de 12 % du commerce mondial maritime.

La Marine britannique a signalé de multiples incidents impliquant des missiles, des obus et des drones contre des navires commerciaux, ce qui a incité la coalition occidentale à renforcer sa présence militaire dans la région.

Le rôle du soutien iranien

Les agissements des Houthis sont directement soutenus par l’Iran, qui les considère comme un levier stratégique pour contrer les États-Unis et Israël. Des experts estiment que l’escalade actuelle est un message clair de Téhéran à Washington et Tel-Aviv, particulièrement en parallèle des efforts diplomatiques visant à apaiser les tensions entre Israël et le Hezbollah.

D’autres sources suggèrent que l’Iran exploite les Houthis pour perturber les intérêts israéliens et américains dans la région, en se concentrant sur la navigation dans la mer Rouge et le détroit de Bab-el-Mandeb, un levier de pression stratégique majeur.

Une tactique continue pour contenir les Houthis

L’analyste militaire James Winter indique que les frappes occidentales visent à réduire les capacités des milices à utiliser des drones et des missiles balistiques. Il ajoute que la poursuite de ces frappes pourrait forcer les Houthis à réévaluer leur stratégie, en raison des lourdes pertes subies récemment.

De son côté, le professeur de sciences politiques Mohammed Al-Munji souligne que, bien que ces frappes soient tactiquement importantes, elles ne suffisent pas à établir une stabilité durable dans la région.

Al-Munji affirme que ces opérations devraient s’inscrire dans une stratégie globale, incluant le renforcement des forces locales opposées aux Houthis, telles que le Conseil de transition du sud, qui contrôle des zones stratégiques, et l’armée nationale yéménite, un acteur clé sur le terrain. Un tel soutien pourrait équilibrer le pouvoir en limitant l’influence des Houthis et en redéfinissant les dynamiques politiques et militaires au Yémen.

Il insiste également sur l’importance d’une coopération régionale avec les pays du Golfe et d’une coordination renforcée avec le gouvernement légitime du Yémen pour sécuriser les routes maritimes et affaiblir l’appui iranien aux Houthis, exerçant ainsi une pression accrue sur le groupe pour infléchir sa position.

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