Les Houthis et les Frères musulmans perturbent les soins de santé au Yémen… Les enfants en paient le prix
Les milices rebelles houthis et les Frères musulmans, inscrits sur les listes des groupes terroristes dans certains pays, ont réintroduit de nombreuses maladies et épidémies qui avaient été éradiquées, résultant des répercussions des guerres en cours au Yémen depuis des années.
Oxfam, dans une déclaration relayée par le site Almashhad Alaraby, a mis en garde contre la hausse alarmante du nombre de cas de choléra enregistrés ces dernières semaines.
L’organisation a averti que cette situation dangereuse est sur le point de transformer la propagation de la maladie en une épidémie si des mesures rapides ne sont pas prises. Selon l’organisation, les dernières semaines ont enregistré des cas de choléra dans 8 provinces, dont la plupart sont sous le contrôle des milices houthis et des Frères musulmans, dont plusieurs provinces du sud.
Du 2 octobre au 3 décembre de l’année en cours, on a signalé 1 336 cas suspects et 11 décès liés au choléra au Yémen.
L’organisation a souligné que l’absence de rapports suggère que les chiffres réels pourraient être beaucoup plus élevés.
Selon Oxfam, ces cas suscitent des inquiétudes quant à la possibilité d’un retour à des niveaux de choléra sans précédent depuis l’épidémie de 2016-2021, où 2,5 millions de cas ont été enregistrés et 4 000 décès y étaient liés.
L’organisation a mentionné que 20 millions de personnes ont besoin d’une assistance sanitaire, d’autant plus que le financement du secteur de la santé a diminué à 40 % au cours des 9 années de guerre, détruisant la moitié des installations sanitaires. Environ 50 % des installations sanitaires fonctionnent soit partiellement, soit pas du tout en raison du manque de personnel, de financement et d’énergie, ainsi que d’une pénurie de médicaments, de fournitures et d’équipements.
Oxfam a appelé la communauté internationale à fournir un financement suffisant pour une assistance vitale, en particulier pour les programmes de santé, de résilience et de moyens de subsistance, et à intensifier les efforts pour négocier une paix permanente et globale.
Il est à noter que le système de santé souffre énormément en raison de la guerre déclenchée par les milices houthis, qui ont collaboré avec les milices des Frères musulmans en termes d’effondrement des installations médicales, de détérioration de l’équipement médical, de personnel limité et non formé, ainsi que de l’importation de médicaments périmés par des milices soutenues par l’Iran, avec en plus l’indisponibilité des vaccinations régulières.
L’UNICEF avait précédemment mis en garde contre le fait que plus de 5 millions d’enfants au Yémen sont exposés au risque de contracter des maladies préventives et traitables, telles que le choléra et la diarrhée aqueuse aiguë.